Le directeur du bureau des droits de l’homme des Nations Unies, Craig Mokhiber, a démissionné de son poste lundi 30 octobre, désespéré par l’inaction de la Communauté internationale face aux massacre de Gaza, et à l’impuissance de l’ONU à obtenir un cessez-le-feu.
Dans sa lettre de démission, ce fonctionnaire en poste à l’ONU depuis 1992 écrit : «La situation actuelle en Palestine est un cas d’école de génocide en cours. Le projet colonial européen, axé sur l’ethno-nationalisme en Palestine, entre maintenant dans sa phase terminale, conduisant à l’accélération de la destruction des dernières traces de la vie palestinienne autochtone en Palestine».
Ce spécialiste du droit international estime que «le génocide auquel nous assistons en Palestine est le résultat de décennies d’impunité israélienne, soutenue par les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux, ainsi que de décennies de déshumanisation du peuple palestinien par les principaux médias occidentaux».
«Les deux phénomènes doivent cesser immédiatement», a-t-il ajouté.
La semaine précédente, 800 universitaires spécialisés en droit international et en particulier sur les génocides ont signé une tribune commune alertant sur la violation extrême du droit international et un «possible génocide» en cours à Gaza.
Pendant que toutes les instances internationales, ONG et spécialistes du Proche-Orient tirent la sonnette d’alarme, les médias français invitent quotidiennement des fanatiques pro-Israël à l’antenne et des porte-paroles officiels ou officieux de l’armée israélienne.