Alphonse Charles Wright a mis l’accent sur ce qui fut la justice d’hier qui était dictée par le colon et celle que nous vivons de nos jours.
Leperroquetguinee.com vous propose l’intégralité de cette allocution diffusée sur les canaux de communication du département de la justice
Merci au peuple de Guinée et à Monsieur le président de la République, sous ses instructions et sous la coordination de Monsieur le premier ministre, chef du gouvernement, notre pays a entamé la semaine de l’indépendance. L’indépendance soulève un problème de droit des peuples, quiconque parle de droit des peuples parle forcément des questions de souveraineté. Si nous jetons un regard dans le passé glorieux du peuple de Guinée et de tous les États africains de façon générale, il ressort clairement qu’au lendemain du second conflit mondial, les États africains se sont lancés dans un processus de décolonisation pour permettre à chacun de recouvrir sa liberté, sa souveraineté. Il faut remarquer que la justice pendant la période coloniale, elle n’appartenait pas au peuple, elle appartenait à la cause impérialiste et l’organisation judiciaire à cette époque aussi se déterminait selon l’AOF (…) Mais suite au départ des colons, les États africains et du monde ayant sifflé le vent de la liberté, il fallait passer à un processus de transformation et de passage de main.
Notre pays comme vous le savez a connu ce qu’on appelle le parti État, la justice était rendue par les tribunaux qu’on appelait les tribunaux populaires, ce qui admettait à tort ou à raison des cas de nombreuses violations des droits de l’Homme, chaque régime à ses points faibles et ses points forts mais avec l’avènement du principe universel qui dispose que, tout peuple doit disposer de ses ressources naturelles. Notre pays, la Guinée a connu pas mal d’étapes, de l’indépendance jusqu’à nos jours. Quand vous prenez le corps judiciaire, les cours et tribunaux ayant connu le départ des français. La question qu’on se posait était de savoir est celle de savoir qui va tenir les cours et tribunaux. Est-ce que vous savez que camarade Ahmed Sékou Touré en prononçant le discours historique face au général De Gaulle, et le général De Gaulle en prévenant la Guinée que l’indépendance est là, la Guinée, elle est libre de la prendre mais que la France tirera toutes les conséquences. Nous nous rappelons encore de ses mots comme si c’était aujourd’hui, mais elle a pu quand même prendre ses responsabilités. Ce qui fait que la première conséquence, au-delà de la conséquence financière du blocage des produits de la Guinée. On a assisté au départ massif de ceux-là qui s’occupaient de questions de justice. La première solution de rechange qu’on avait trouvé était de donner la possibilité à des greffiers de continuer le service public de la justice. Il fallait que ces greffiers-là prennent la main pour ne pas que la justice soit abandonnée à son sort. Quelles étaient les lois qu’on devrait appliquer ? Puisse que la Guinée ne s’était pas dotée de véritables textes régissant l’organisation et le fonctionnement des services publics de la justice, il y’a la toute première ordonnance qui avait été prise pour pouvoir reconduire l’application des textes français, tant que cela n’est pas contraire aux intérêts du peuple de Guinée. Plusieurs réformes ont été quand-même engagées après l’avènement de l’indépendance de notre pays.
Qu’est ce qui a été fait de l’indépendance à nos jours sur le terrain de la justice ? Quels sont les éléments qu’on peut mettre en exergue par rapport au droit des citoyens ? et qu’est ce qui est prévu à nouveau avec l’avènement du CNRD en termes de promotion et de protection des droits humains ? Avant d’entamer ses grandes questions pour notre prochaine diffusion et communication, le département de la justice ouvre cette semaine sa porte pour pouvoir étayer l’opinion publique sur ce qui a été notre justice, de l’indépendance jusqu’à nos jours. C’est sur ces mots que nous entamons ce processus qui va suivre durant cette semaine ? Pour pouvoir nous aider et aider le peuple de Guinée à comprendre c’est quoi l’appareil judiciaire ? Quels sont les principes qui régissent l’organisation et le fonctionnement ? Qu’est ce qui a été fait de la période post coloniale à la période de démocratisation africaine et qu’elle est la justice sous l’heure du Colonel Mamadi Doumbouya, président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées.
La rédaction