L’atelier de présentation du rapport national au titre de l’examen périodique universel (EPU) 2025 aux OSC (organisations de la société civile) a démarré le mardi 3 décembre 2024 à la Cour d’appel de Conakry. Il va durer trois jours. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la Secrétaire générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme en présence de la représentante adjointe du Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme.
Au nombre de 32, les participants à cet atelier viennent de la Direction nationale des Droits de l’Homme du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, du Mécanisme national de suivi des recommandations en matière des droits de l’homme, du Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, des Organisations non gouvernementales de promotion et de protection des droits de l’homme ainsi que de la Commission droits humains et réconciliation du Conseil national de la transition.
L’objectif est de rendre inclusif le rapport national en prenant en compte les préoccupations de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des recommandations de 2020.
La Guinée passera devant le Conseil des Droits de l’Homme à Genève en avril 2025. Dans le rapport qui sera passé en revue durant les trois jours, d’après la Directrice nationale des droits de l’homme : « Il s’agit pour notre pays de relater les avancées que nous avons faites depuis notre dernier passage en 2020 au titre de l’EPU, notre troisième passage, les avancées qu’il y a eu en terme de promotion des droits de l’homme».
«… notre pays à de nombreux défis à relever en matière de droits de l’homme. Et il appartient à ma Direction de transformer ces défis en opportunité pour que nous puissions continuer la promotion et la protection des droits de l’homme. C’est pourquoi la Direction nationale des droits de l’homme a tenu à impliquer toutes les parties prenantes en termes de défense des droits de l’homme, à prendre leurs retours et leurs recommandations concernant le rapport national des droits de l’homme», a ajouté Aminata Bangoura visiblement très contente de la présence massive des participants.
La Représentante adjointe du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) en Guinée, Kossiwa Didi DAVI a exprimé toute sa satisfaction de prendre la parole, au nom du Représentant de bureau du HCDH en Guinée, à l’occasion du lancement de cet atelier, «une étape cruciale dans le cadre de la validation des éléments constitutifs du rapport national de la Guinée pour l’Examen Périodique Universel (EPU)».
«Ce moment revêt une importance particulière, car il ne s’agit pas seulement de produire un document. Il s’agit de refléter, dans toute leur complexité et diversité, les efforts et les défis liés à la mise en œuvre des recommandations issues du cycle précédent de l’EPU en 2020 », a précisé la diplomate onusienne en expliquant que « le processus de l’EPU est un mécanisme unique qui permet à chaque État membre des Nations Unies de démontrer son engagement envers le respect des droits humains universels ».
«Il s’agit avant tout d’un processus dynamique et transformateur, orienté vers des résultats concrets pour les populations», a ajouté la Représentante adjointe du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée
Concernant la Guinée, les recommandations de l’EPU de 2020 ont porté essentiellement sur la lutte contre l’impunité et le renforcement de l’état de droit; la promotion des droits économiques, sociaux et culturels; l’amélioration de l’accès à la justice; la protection des groupes vulnérables, y compris les femmes et les enfants.
Soulignant l’importance de l’approche inclusive, Kossiwa Didi DAVI a fortement recommandé l’implication de tous les acteurs pour garantir la prise en compte des préoccupations de chacun, qu’il s’agisse de la promotion des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, ou encore de la protection des groupes vulnérables.
Pour terminer, la représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme a réitéré le soutien « indéfectible » de son institution à la Guinée dans ce processus. Elle a remercié « chaleureusement» toutes les parties prenantes pour leur engagement et leur contribution au processus. « Votre mobilisation et votre expertise sont des éléments essentiels pour assurer le succès de cet exercice », a-t-elle conclu.
Au nom du Ministre, la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des droits de l’homme a d’abord remercié la représentation du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée pour avoir accepté l’invitation. «Votre présence ici est la preuve de votre engagement à accompagner notre pays dans son processus de résolution de la plus grande problématique de toutes les sociétés humaines, celle de la promotion et de la protection des droits de l’homme », a entamé Irène Marie Hadjimalis
Rappelant que « la République de Guinée est partie à la quasi-totalité des principaux instruments internationaux de promotion et de protection des droits », Irène Marie Hadjimalis a demandé que «le rapport qui doit être transmis, au nom de la Guinée, doit se conformer aux directives de rédaction notamment sur l’aspect participatif ».
«…je voudrais vous exhorter à une analyse sans passion du document qui vous sera soumis, en gardant à l’esprit que c’est au nom et pour notre pays que vous faites ce travail. Je compte donc sur l’ensemble des participants pour un travail en profondeur en vue de qualifier sans cesse ce rapport dans l’objectif ultime et principal de promotion et de protection effectives des droits de l’homme dans notre pays », a-t-elle lancé.
Le rapport rend compte du niveau de mise en œuvre des 203 recommandations acceptées en 2020 lors du troisième examen. La Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des droits de l’homme souhaite qu’elle soit «le plus objectif possible en notant les actions réalisées, celles en cours et celles non réalisées ».