Depuis l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) au pouvoir en Guinée, le 5 septembre 2021, le secteur de la Justice a connu de profondes mutations débouchant sur une véritable politique instituée pour mettre fin à la corruption et à l’impunité.
Dans sa mission de doter le pays d’une justice forte et équitable pour tous, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, déroule un Plan d’Action Opérationnel axé sur 60 programmes uniquement pour l’année 2023.
A date, le taux d’exécution est estimé à 66%.
Sur l’aspect des objectifs généraux, chaque directeur général et directeur national travaille sur la base d’une lettre de mission.
Pendant ce temps, le Département de tutelle passe régulièrement en revue des performances des services et a réussi à se doter d’un contrat type incluant la clause relative au contenu local.
En ce qui concerne les objectifs de réformes, d’importantes actions sont menées et le Fonds d’aide juridictionnelle est rendu opérationnel avec à la clé, l’organisation continue des audiences criminelles et correctionnelle dans les Tribunaux.
On peut également énumérer la mise en place des outils de contrôle et d’inspection pour rendre effective la redevabilité des magistrats et auxiliaire de justice, de même que la redynamisation des missions de contrôle des cours et tribunaux, des établissements pénitentiaires et des services de police judiciaire.
Le ministère de la Justice a œuvré pour « l’harmonisation et la réglementation de l’utilisation des sceaux et de l’armoirie de la République de Guinéé, le recrutement et la formation des auditeurs de justice et des élèves greffiers, la formation continue des magistrats et autres acteurs judiciaires cadre du MJDH (200 magistrats, 75 greffiers, 200 officiers de police judiciaires, 100 OPJM, 50 secrétaires, 70 cadres et 40 avocats), la mise en place et l’opérationnalisation d’un mécanisme d’évaluation des magistrats ».
Dans ce dispositif, les droits de l’homme occupent une place prépondérante.
Ainsi, le ministère dirigé par Alphonse Charles Wright a procédé à la vulgarisation de la politique pénitentiaire une priorité. La lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’homme connait également un début de mise en œuvre salutaire.
Pour rapprocher la justice des justiciables, le gouvernement de la transition a lancé un vaste programme de restauration des cours et tribunaux se matérialisant par l’achèvement des travaux de construction des TPI de Kindia, Mamou, Kankan et les équiper. Tandis que la construction des TPI de Kissidougou, Faranah, Dubréka, Mafanco, Koundara, Beyla, Fria et Lola et rénovation du centre de formation judiciaire de Conakry sont une réalité.
Dans le cadre de cet ambitieux programme, il s’agit d’ériger les justices de paix en tribunaux de première instance.
Le respect des droits humaines nécessite également l’amélioration des conditions de détention en milieu carcéral. Dans cette optique, un programme de modernisation des établissements pénitentiaires est lancé. Il touche spécifiquement les Maisons centrales de Conakry, Kindia, N’Zérékoré et les Maisons d’Arrêts de Macenta, Mandiana et Fria.
Front anti-corruption
Le CNRD promeut cinq valeurs fondamentales parmi lesquelles le « Redressement » qui vise à rompre avec les anciennes pratiques. Des acquis qui se concrétisent depuis le 5 septembre 2021 par une lutte acharnée contre la corruption et le détournement des biens publics.
On retient de ce volet, la création et l’opérationnalisation de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
La juridiction tient déjà les premiers procès d’anciens dignitaires du pays soupçonnés de blanchiment d’argent, détournement de derniers publics, enrichissement illicitement et corruption. En tout, quelques 306 personnes physiques sont poursuivies. Environ 50 milliards de francs guinéens sont versés à la Banque centrale à titre de cautions.
Le secteur de la justice fait aussi ses preuves avec le procès des évènements du 28 septembre 2009.
L’ouverture des débats en septembre 2022, traduit la volonté du président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya et tout le CNRD de mettre un terme à l’impunité en Guinée.
Synergie des médias en ligne/An 2 CNRD