Le garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme a présidé, le mercredi 26 février 2025, à Conakry, mla cérémonie de clôture de la formation continue des magistrats sur l’entraide judiciaire internationale en matière pénale offerte par l’Institut SYRACUSE à travers Expertise France.
Dans son discours, Yaya Kairaba Kaba a exprimé « son allégresse par rapport à l’organisation de cette formation de haut niveau » et « la qualité des intervenants qui ont des années de pratique et d’expérience ».
Le ministre Yaya Kairaba Kaba a mis l’occasion à profit pour magnifier aussi l’excellence des relations de coopération entre son pays, la Guinée et ses partenaires dans le domaine judiciaire.
Lire ci-dessous l’intégralité de ce discours pour d’amples informations.
Monsieur le Conseiller principal
Messieurs les conseillers
Mme la représentante de l’Institut
Monsieur le Directeur général adjoint du Centre de Formation Judiciaire
Mesdames et Messieurs les magistrats et avocats près la Cour pénale internationale
Mesdames et Messieurs les experts désignés par l’Institut SYRACUSE ou membres de cet Institut
Monsieur le Magistrat de liaison
Mesdames et Messieurs
Chers collègues, chers amis;
Je voudrais tout d’abord exprimer mon allégresse pour l’organisation de cette formation de haut niveau à l’intention des magistrats sur un thème qui suscite l’envie et la curiosité scientifique. Autre intérêt de cette formation c’est la qualité des intervenants qui ont des années de pratique et d’expériences. L’Institut SYRACUSE à travers Expertise France offre aux magistrats guinéens l’occasion d’enrichir la compréhension pratique en matière de coopération judiciaire internationale.
Ceci, est un signe qui témoigne de l’engagement de l’Institut SYRACUSE et du Centre de formation judiciaire à renforcer les capacités des magistrats dans le domaine du droit pénal international.
Chers amis, je dis amis car la coopération judiciaire, le travail judiciaire en commun, les actions de coopération et de formation mises en œuvre, sur financement de la France, créent et installent des liens d’amitié durables et profonds.
Sur la base de ces liens et des réseaux de compétences et de coordination professionnelle qui ont été mises en place, je suis certain que la coopération judiciaire sera renforcée. Au département, le bureau d’entraide pénale internationale (BEPI) va être installé au niveau de la Direction nationale des affaires criminelles et des grâces (DNACG) et constituera un élément accélérateur et facilitateur des demandes d’entraide internationale.
La DNACG sera renforcé afin qu’elle puisse assurer cette mission de toute première importance.
Un point focal à été désigné en la personne de Monsieur Abdoulaye BALDE, mon conseiller principal.
Le CFJ pour sa part, qui a accueilli cette Formation dans les meilleures conditions, aura pour missions:
1-de diffuser largement la documentation mise à disposition,
2-de relayer cette formation au bénéfice de tous les acteurs de la chaîne pénale,
3-de former en formation initiale et en formation continue tous les Magistrats en fonction et à venir.
Nous le savons, la lutte contre les grandes criminalités organisées se fait au niveau international ou ne se fait pas. La Guinée avance sur ce chantier et continuera d’avancer.
J’ai demandé à Monsieur LEGRAND Conseiller technique, de me faire retour de ce qu’il s’est dit, de ce qu’il à été échangé et produit et de me faire part de ces propositions, avis et suggestions.
Mon cabinet fera également le point avec le PG près de la Cour d’Appel de Conakry et le Magistrat de liaison, lequel sait depuis toujours qu’il est chez lui en Guinée et que ses conseils et avis seront sollicités et suivis.
Je sais qu’au cour de ces trois journées, les débats ont été d’un niveau très élevé et que les experts sollicités par l’institut SYRACUSE sont reconnus et appréciés au plus haut niveau international. Gilles DUTERTRE, premier substitut à la CPI, Alexis LARIVIERE Avocat québécois, défenseur des victimes près la CPI, Myriam FILLAUX, avocate générale à la Cour d’appel de Paris et spécialiste de la lutte anti-terroriste, sont venus partager leurs expériences avec nous. Qu’ils en soient remerciés.
Nous espérons que leur séjour en Guinée, terre d’accueil à été bon et nous souhaitons pour notre part qu’ils reviennent. Ils sont ici chez eux et ce ne sont pas des maux vains. Ils traduisent ce que nous ressentons profondément.
Merci à la coopération française, merci à l’Italie qui héberge en sa belle île de Sicile, depuis 1972, l’institut SYRACUSE.
Merci à la CPI avec laquelle nous avons désormais des liens de coopération très efficaces. Grâce aux différents experts, nous sommes désormais dotés des outils de coopération internationale et d’une documentation complète.
Cela aidera les magistrats guinéens mais seul leur investissement personnel et institutionnel fera que la Guinée tienne son rang en la matière.
Je souhaite, à titre personnel et en ma qualité de Ministre, que ce type de formation de très haut niveau se poursuive. Que nos experts retrouvent leurs familles respectives et leurs collègues dans les meilleures conditions et nous gardent dans leurs cœurs, tout comme ils resteront dans les nôtres.
Vive la coopération judiciaire internationale
Je déclare close la formation continue des magistrats sur l’entraide judiciaire internationale en matière pénale.
Je vous remercie pour votre attention quasi religieuse.