La commission de réflexion et de rédaction du projet de loi sur le contenu local a bouclé les travaux de sa deuxième session ce jeudi 10 août 2022. Durant deux jours, les participants, venus des différents départements ministériels et du secteur privé ont mis leurs expertises à profit pour peaufiner le draft zéro de ce projet de loi issu de la première session.
L’initiative est du ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME, à travers sa Direction nationale des PME et du Contenu Local visant à doter la Guinée d’un texte de loi inclusif sur le Contenu Local, adapté à nos réalités et à notre environnement national.
Pour M. le Conseiller Principal, SOUMAH François, Représentant de M. le Ministre, cet projet de loi tient compte de plusieurs facteurs privilégiant notre contenu local : « Tout d’abord, le texte va définir le contenu local, puisque la compréhension est très diverse, il y aura une préférence nationale. En tout cas, c’est ce qui sera présenté dans le projet pour, non seulement les recrutements, mais aussi des quotas qui devront être respectés, des demandes et des exigences en matière de de formation pour le personnel et aussi en matière de contrats qui devront être passés prioritairement avec des entreprises qui rempliront bien sûr les conditions. »
De son Côté le Consultant de la rédaction du projet de loi M. Issa N’DIAYE, Dr en Droit, Avocat au Barreau de Paris espère que cette loi va contribuer au développement de la Guinée, car elle répond à un impératif : « le but, c’est de créer à termes des troupes locaux guinéens, que ce soit sur le secteur des carrières, des mines, de l’énergie, des acteurs de transport ou des infrastructures. C’est ça le but, mais par contre, ces objectifs ne seront atteints que si la loi, dans son sens entier, est appliquée comme il se doit par les instances qui sont prévues à cet effet. Je pense à l’autorité de régulation et de contrôle du contenu local qui doit travailler main dans la main avec d’autres organismes existant déjà et qui ont servi à certains vécus en termes de pilotage du projet ».
Pour sa part, M. Alexandre CAMARA l’un des représentant du Secteur Privé se réjouit de participer à la rédaction de cette loi nationale qui a fait l’objet de débats constructifs en espérant que lorsqu’elle sera ratifiée, va permettre de laisser à la postériorité des dispositions qui permettront aux entreprises guinéennes de pouvoir vraiment travailler. Ensuite, d’accepter d’innover et aux jeunes guinéens de rester en Guinée plutôt que de fuir le pays.