En Guinée-Bissau, le président a annoncé lundi 16 mai la dissolution du parlement. Des élections législatives anticipées seront organisées avant la fin de l’année. Dans un message à la nation, Umaro Sissoco Embalo a estimé que «le capital confiance entre les organes de souveraineté est épuisé».
Le président bissau-guinéen dit avoir pris sa décision, après avoir entendu le président de l’Assemblée nationale, les partis représentés au parlement et le conseil d’État. Umaro Sissoco Embalo invoque des divergences persistantes et ne pouvant être résolues avec le Parlement, devenu selon lui «un espace de guérilla politique et de complot».
Un décret présidentiel accuse le Parlement d’avoir protégé des députés mis en cause dans des affaires de corruption, et d’avoir refusé de se soumettre au contrôle de ses comptes.
Les sujets de désaccord entre le chef de l’État et le parlement sont nombreux, dont l’immunité parlementaire de son adversaire à la présidentielle, Domingo Simões Pereira, du PAIGC. Les divergences ont lieu aussi sur la révision de la Constitution ou encore l’annonce par la CEDEAO de l’envoi d’une force de stabilisation suite aux troubles du 1er février, qualifiés par les autorités de nouvelle tentative de coup d’État.
Umaro Sissoco Embalo dit vouloir « redonner la parole aux Bissau-Guinéens »pour qu’ils puissent choisir le parlement qu’ils souhaitent avoir. Un décret présidentiel fixe les élections législatives anticipées au 18 décembre 2022.
RFI