Depuis des mois, les acteurs sociopolitiques les représentatifs du pays n’ont cessé de réclamer à cor et à cri l’ouverture d’un cadre de dialogue.

C’est un cadre de concertation qui a été mis en place mais qui a été boudé par beaucoup d’acteurs incontournables. Le  20 juin 2022, à la faveur d’un point de presse qu’il a animé pour faire le compte rendu de la récente immersion gouvernementale à l’intérieur du pays, le Premier ministre de transition, Mohamed Béavogui, a annoncé, dans les jours à venir,  un véritable dialogue sans tabou, franc et inclusif.

« Il est temps que les Guinéens se mettent ensemble pour travailler. Nous n’avons pas le temps de nous diviser et de multiplier les querelles. Les Guinéens souffrent. Nous avons les moyens de réduire cette souffrance, cela se fera par le dialogue et dans la paix. Aujourd’hui plus qu’hier, une union sacrée s’impose entre les Guinéens. Au nom du Président de la Transition et du CNRD, j’invite à un sursaut national.

J’appelle toutes les forces vives de la nation autour de la table du dialogue. Je vous assure de la détermination du CNRD et de mon gouvernement à travailler main dans la main avec tous les acteurs concernés pour rendre ce dialogue le plus inclusif et le plus constructif possibles. Notre objectif est unique : celui de créer un environnement qui permette d’améliorer durablement les conditions de vie de nos compatriotes.

Il n’est jamais trop tard pour se retrouver, et aucun sacrifice n’est de trop dans la construction de notre chère Nation. Nos divergences doivent servir de point de départ pour des discussions constructives afin de mettre en œuvre les actions concrètes et nécessaires qui permettront le retour à l’ordre constitutionnel.

Une invitation sera adressée par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation à tous les acteurs politiques et sociaux pour une rencontre que je présiderai, dans les prochains jours, pour définir ensemble des modalités d’un véritable dialogue sans tabou, franc et inclusif.

Nous mettrons à contribution la CEDEAO, l’UA et les Nations unies. Nous nous appuierons également sur l’expérience du G5 en matière de suivi du dialogue. Je compte déployer toute mon énergie pour qu’ensemble nous exploitions toutes les possibilités de convergence, d’union, et de stabilité offertes par le dialogue.

Un effort d’autant plus nécessaire que notre pays, comme tant d’autres pays au monde, doit trouver des réponses adéquates et adaptées aux défis économiques et alimentaires posés par la crise de la Covid-19 et par la guerre en Ukraine. », a déclaré le locataire du palais de la Colombe.

Par la suite, son ministre de l’Administration du Territoire a convié les acteurs concernés à la 3ème session du cadre de concertation, du 24 au 30 juin. Et comme il fallait s’y attendre, toutes les grandes coalitions politiques ont annoncé par voie de presse qu’elles n’y répondront pas. Ce qui a certainement amené le Premier ministre à reporter la rencontre à ce lundi.

 

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