• Madame la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ;
  • Monsieur le Chargé de Projet d’Appui à la Lutte contre la Traite des Personnes et des Pratiques Assimilées ;
  • Monsieur le Président du Comité National de Lutte Contre la Traite des Personnes et des Pratiques Assimilées ;
  • Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel de Conakry ;
  • Mesdames et Messieurs les Magistrats de la Cour d’Appel de Conakry
  • Chers invités.
  • Mesdames et Messieurs

Je ne saurai commencer mes propos sans souhaiter à tous, chacun dans vos fonctions et rôles respectifs, la bienvenue au Centre de formation judiciaire dans le cadre la formation sur un thème aussi important que d’actualité qu’est la TRAITE DES PERSONNES ET DES PRATIQUES ASSIMILIEES.

En organisant cette formation, le corps judiciaire démontre encore une fois son attachement au combat contre un fléau à la fois multiforme qui ignore les frontières et dont les cibles de choix sont les femmes et les filles et les enfants.

La traite des êtres humains est un crime odieux qui se nourrit des inégalités, de l’instabilité et des conflits.  Les auteurs de ce phénomène  exploitent l’espoir et la détresse d’autrui, et s’attaquent aux plus démunis en les privant de leurs droits fondamentaux. Plusieurs d’entre eux agissent en toute impunité, et leurs crimes sont loin de recevoir l’attention requise.

Cette triste réalité  vise surtout les femmes et les enfants, deux couches vulnérables et exposées à tous les dangers, notamment dans les zones rurales où la sécurité des personnes et de leurs biens est moins assurée.

C’est pourquoi, je salue l’organisation d’une telle rencontre déterminent pour prendre des dispositions idoines en vue de poursuivre et traduire  les auteurs en justice d’une part, et, d’autre part, prendre des mesures visant à protéger et soutenir les victimes.

Notre pays la Guinée, comme les États du golfe de guinée, bénéficiaire du programme de lutte contre la traite des personnes se sont résolus à prévenir, combattre et éliminer un crime qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays.

Mesdames et messieurs

La traite constitue une violation injustifiable de la liberté et de la dignité des victimes, c’est pourquoi, toutes les actions qui se proposent de restaurer et de promouvoir la lutte sont en ligne avec la mission du gouvernement avec à sa tête Monsieur Mohamed BEAVOGUI sous le leadership du Président de la Transition le Colonel Mamadi DOUMBOUYA.         

Durant quatre jours, vous allez réfléchir ensemble, entre praticiens à la mise en œuvre  des méthodes efficaces de détection, de poursuite, d’instruction et de jugement des infractions de traite,   à  une meilleure protection des victimes de Traite des Etres Humains (TEH), le tout dans un cadre d’échanges de bonnes pratiques.

L’événement de ce jour illustre les nombreuses actions de formation par lesquelles, le Ministère de la justice et des droits de l’homme entend dérouler à travers le centre de formation judiciaire  en vue de contribuer au renforcement des capacités des magistrats et des auxiliaires de justice.

En vous engageant dans une lutte risquée et anonyme, je n’ai aucun doute que des obstacles majeurs se dresseront sur votre chemin pour vous empêcher la réalisation de la mission qui est la vôtre. Car, comme dirait l’autre, la tendance à la marchandisation de l’humain dans ses multiples formes, représente une blessure dans le corps de l’humanité toute entière.

Messieurs les participants, chers magistrats, votre mission dans la chaine de lutte contre la traite est digne d’admiration. C’est pourquoi, je me fais l’heureux  devoir d’exprimer des remerciements particuliers à Expertise France tout en lui réitérant notre disponibilité, la disponibilité du corps judiciaire dans la lutte contre un phénomène aussi complexe qu’obscur.

Ce faisant, vous serez outiller sur les causes de la traite, les moyens d’actions des syndicats du crime, le profil des victimes et des trafiquants et de quelle façon identifier et enquêter sur les implications légales et sociales du problème à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Il est évident que la Guinée est pays d’origine, de transit et de destination dans le cadre de la traite.  La réponse est donc de créer des opportunités de formation, de rencontre et d’entraide pour l’atteinte des objectifs que nous nous sommes assignés. Celui de débarrassé notre monde de cette nouvelle forme d’esclavage.

Avant de terminer mon propos, je voudrais vous réitérer mes sincères gratitudes pour les efforts consentis vous permettant d’être ici présents aujourd’hui.

Je fonde l’espoir que le présent séminaire répondra aux attentes du département de la justice et des droits de l’homme et qu’elle permettra d’enclencher une nouvelle dynamique dans la lutte contre le phénomène de traite des personnes.

Sur ce, en souhaitant plein succès aux travaux, je déclare ouvert le séminaire de formation des magistrats sur la lutte contre la traite des personnes et des pratiques assimilées.

 Je vous remercie