Toutes détenues dans une même cellule, appelée la cale des femmes, seulement 19 d’entre elles ont été jugées et purgent leur peines d’emprisonnement. Les autres attendent d’être toujours jugées devant les tribunaux de première instance de Conakry.

En visite de terrain à la maison centrale de Conakry ce lundi 29 août, le ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright s’est rendu dans leur cellule, située du côté droit de la rentrée principale de la plus grande maison carcérale du pays, pour dit-il s’enquérir de leur condition de détention.

Sur la question de leur condition de détention justement, ces femmes ont déploré la lanterne dans le traitement de leurs dossiers devant les tribunaux. Déjà que 35 d’entre elles attendent d’être jugées.

Elles ont aussi dénoncé l’état des toilettes qu’elles utilisent mais aussi l’état de leur cellule, où les tôles sont transpercées et la chaleur suffocante qui s’y dégage par manque de climatisation.

Ces femmes n’ont pas manqué de signifier à Charles Wright qu’elles ne bénéficient presque pas de grâce présidentielle.

Elles ont par ailleurs remercié et encouragé le ministre de la justice. D’après elles, depuis l’arrivée de celui-ci au ministère de la justice, les dossiers des femmes avancent à grands pas devant les juridictions. Elles ont aussi apprécié l’investissement du garde des sceaux dans l’amélioration des conditions de détention des personnes en conflit avec la loi.

Leur porte-parole a sollicité de l’État guinéen pour la mise en place de nouvelles conditions d’insertion sociale des femmes, en y créant des corps de métier a l’intérieur de la prison.

En retour, le ministre de la justice et des droits de l’homme a promis de tout mettre en œuvre pour faire face à leur réclamation. Il les a exhortés au vivre ensemble en privilégiant l’entente et l’acceptation.

A l’issue de leur échanges, le ministre de la justice a serré la main à certaines d’entre elles, tout en leur promettant d’œuvrer afin que beaucoup d’entre elles obtiennent la grâce présidentielle désormais.

C’est ainsi, qu’il a bénéficié d’un standing ovation de la part de ces détenues qui scandaient : « vive Charles Wright »