Après l’étape de Faranah, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, était ce vendredi 20 janvier, l’hôte des populations de la préfecture de Kissidougou. Et sur place, à l’occasion notamment d’une rencontre avec les populations à la Maison des jeunes, Alphonse Charles Wright s’est posé en justicier. Allant jusqu’à donner son numéro de téléphone aux citoyens qu’ils invitent à le joindre pour lui faire part des brimades dont ils pourraient être victimes.

Le ministre de la Justice a pris la parole après le mot de bienvenue du préfet, colonel Pascal Fahindo Nakavogui. Alphonse Charles Wright, quant à lui, dès l’entame de ses propos, a fixé le cap. « Je suis venu pour échanger avec vous sur vos droits et devoirs », annonce-t-il tout au début. « Souvent les citoyens sont convoqués au commissariat et à la gendarmerie. Mais il se trouve que sur la convocation, au lieu de mentionner les raisons de la convocation, on met ‘’Affaire vous concernant’’. Toute convocation qui ne dit pas ce pourquoi vous êtes convoqués, ne répondez pas », lance-t-il en direction de l’assistance. Par ailleurs, poursuit-il : « Vous ne devez rien payer pour une convocation. Les préfets, sous-préfets et maires ne doivent pas juger. S’ils le font, ils doivent être mis en prison ». Le ministre allant jusqu’à donner son numéro de téléphone : « Prenez mon numéro, quand vous vous sentez brimés ».

Sur un autre registre, le ministre de demander : « A combien vous prenez le casier judiciaire ici » ? En chœur, la salle répond : « De 45 000 à 50 000 GNF » ! « Ce n’est pas ça le prix, reprend le ministre. Le prix officiel est de 20 000 GNF. Que personne ne paie maintenant à ça ».

Se tournant ensuite vers le président du tribunal de première instance de Kissidougou, Charles Wright lui pose la question : « Monsieur le président du tribunal pourquoi vous n’avez pas affiché ces tarifs à la rentrée du tribunal ? Cela doit être fait et tu dois veiller à cela. C’est valable pour tous les autres dossiers que les citoyens viennent souvent chercher.  Aucun argent ne doit être payé pour la libération de vos proches qui ont purgé leurs peines. Si vous êtes victimes de cela, informez-moi ».

Après l’étape de Kissidougou, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, accompagné de sa délégation, est passé hier samedi à Guéckédou.

Niouma Lazare Kamano