DISCOURS DE MONSIEUR LE PREMIER PRESIDENT DE LA COUR SUPREME A L’OCCASION DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE L’ATELIER DONT LE THEME EST LA JUSTICE TRANSITIONNELLE .
Monsieur le Procureur Général près la Cour Suprême ;
Mesdames et Messieurs les Hauts Magistrats de la Cour Suprême ;
Messieurs les Premiers Présidents des Cours d’Appel de Conakry et de Kankan;
Messieurs les Procureurs Généraux près les Cours d’Appel de Conakry et Kankan;
Mesdames et Messieurs les Experts de l’OIF et de l’ECES;
Monsieur le Gouverneur de la Région de Kindia;
Mesdames et Messieurs les Présidents et Procureurs des Tribunaux de Première Instance;
Monsieur le Préfet de Kindia;
Monsieur le Maire de la Commune Urbaine de Kindia;
Mesdames, Messieurs;
C’est avec un réel plaisir que je vous souhaite la bienvenue dans cette belle ville de Kindia pour la tenue de cet atelier de formation sur la justice transitionnelle.
Je voudrais remercier vivement notre partenaire l’OIF et ses experts qui nous accompagnent dans l’œuvre de formation. Quant aux membres de la Cour Suprême, participants
bénéficiaires, merci d’avoir répondu à l’invitation au présent atelier.
Après l’atelier tenu à Conakry les 29 et 30 Mai 2023 sur la proposition de modification de la loi organique relative aux attributions, organisation et fonctionnement de la Cour Suprême, voilà que nous sommes ensemble au tour du thème, La justice transitionnelle » avec l’appui de l’OIF et l’ECES.
Je profite de l’opportunité qui m’est offerte pour rappeler que le terme ou mot francophonie est apparu vers la fin du XIXème siècle sous la plume du français Onésine Reclu pour décrire l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Et à la fin des années 1960, les pères fondateurs que sont Leopold Sédar Senghor du Sénégal, Habib Bourguiba de la Tunisie, Hamani Ndiori du Niger et le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge ont émis le souhait de mettre le français au service de la solidarité et du développement. Depuis, la réalisation de cet objectif a commencé par l’éducation et la culture pour toucher plusieurs autres domaines de coopération, dont la justice.
Pour revenir sur les perspectives judicaires, force est de reconnaitre que les besoins de formation sont accrus et les défis à relever, nombreux.
Vous n’êtes pas sans savoir que notre pays est dans une période de transition; ce qui contraint davantage les Magistrats à rendre la justice, quel que soit le contexte dans lequel le pays se trouve; surtout, qu’à l’entame de la transition, les nouvelles autorités avaient déclaré que la justice est la boussole. Ce qui donne plus de responsabilités aux acteurs professionnels de la justice, notamment les magistrats. D’où l’impérieuse nécessité de renforcement des capacités.
Le processus de transition repose essentiellement sur le droit et la justice. Pendant la période transitoire, la justice sort de son sens classique pour être davantage un outil d’apaisement des tensions inhérente à toute crise, répondant ainsi aux besoins de vérité, de réconciliation, de réparation et de reconstruction de la structure étatique.
C’est à juste titre que nous saluons les efforts de l’OIF, de l’ECES et leurs experts qui accompagnent notre pays dans plusieurs axes du système judiciaire, dont notamment la justice et le processus électoral.
C’est en ces termes, que je déclare ouverts les travaux de notre atelier, tout en vous réitérant l’expression de mes souhaits de bienvenue.
Je vous remercie de votre aimable attention.