Le garde  des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, entouré de ses plus proches collaborateurs, a reçu ce lundi 15 janvier 2024, les chefs de greffe de toutes les juridictions du pays.

 l’ordre du jour de la rencontre qui a eu pour cadre la salle de réunion du département ministériel en charge de la justice et des droits de l’homme en République de Guinée, il  y avait l’identification des problèmes dont souffrent les greffes des juridictions, la mise en place du Haut Conseil des Greffiers et le constat autour de la mobilisation des recettes, la délivrance des actes de justice, l’irrégularité des chefs de greffe dans leurs services. Et enfin, un ultime débat sur le projet de statut des greffiers.

Au nombre des problèmes qui se posent aux greffes, le manque de formation, en dehors de la formation académique, a été plus cité. Les greffiers au centre de la gestion administrative et financière des juridictions ont alors sollicité de la formation continue.

La formation des greffiers en informatique en vue de la digitalisation des services de greffe pour mieux sécuriser les archives dans les cours et tribunaux a également été demandée par les chefs de greffe qui souhaitent une catégorisation entre les greffiers en termes salariales pour des questions de motivation.

Le garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme rappelant que la formation du personnel est le pilier fondamental de la reforme qu’il a engagée, a fait savoir qu’il demeure préoccupé par la maitrise de l’outil informatique par les greffiers.

A propos du rôle du chef de greffe dans une juridiction, Alphonse Charles Wright a noté qu’il est nécessaire aujourd’hui d’offrir aux greffiers, une formation sur la passation de service. En bon gestionnaire des ressources humaines, il n’a pas manqué de prendre bonne note des recommandations des greffiers concernant les traitements salariales. Et par rapport à la formation, il a dit qu’un comité déjà mis place s’occupera de l’organisation.

La collaboration entre les greffiers et magistrats sont difficiles dans certaines juridictions. Sur ce sujet le garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme s’est dit au regret d’avoir laissé, depuis son arrivée, les mains à tout le monde pour apprendre

Toutefois d’après le ministre Alphonse Charles Wright, les greffiers sont à l’origine des difficultés qu’ils ont à collaborer avec les magistrats. Les greffiers ne sont pas fiers de leur statut. C’est ce qui cause de la frustration à leur niveau. Il a néanmoins promis de trouver la solution sur ce problème de collaboration.

Plusieurs chefs de greffe ont signalé le manque de personnel. Ils sollicitent avoir les secrétaires de greffe. Etant donné que le problème est résolu en partie par une récente affectation de fonctionnaire, le ministre a demandé d’utiliser rationnellement ce premier lot. « Nous avons confiance en vous », a-t-il répondu à la cheffe de greffe de Yomou qui n’a reçu aucun nouvel élément alors qu’elle est seule à travailler dans cette juridiction.

Le chef de greffe du tribunal de première instance de Coyah a signalé un manque criard d’infrastructure dans sa juridiction. Le ministre lui a fait savoir que ce problème se pose partout. Nonobstant, il lui demandé de prendre patience. Il y a un projet de construction d’infrastructures. Le préfet est déjà saisi.

Sur la mise en place du Haut Conseil des Greffiers, le ministre Charles Wright a demandé aux greffiers d’organiser une assemblée générale pour adopter le mode de désignation des futurs membres du haut conseil. Ça pourrait être, au plus tard, le jeudi prochain.

A propos du statut des greffiers, il a été convenu que d’ici jeudi, le texte soit soumis à une dernière lecture. Le ministre a annoncé qu’il souhaite passer en conseil interministériel la semaine prochaine.

Parlant de la rédaction tardive des décisions de justice, le ministre a rappelé que les décisions de justice rendue doit être rédigée dans un délai de trois jours. Il a déconseillé aux greffiers de recevoir la minute au-delà de trois jours. S’ils sont dans l’obligation, le noter dans un registre appelé celui de constat. Ce qui ne devrait pas les empêcher de délivrer l’extrait à un justiciable qui le demande.

Le ministre a dit qu’il sait qu’il y a des problèmes sociaux qui peuvent tomber et empêcher les uns et les autres d’être au service. Mais pour pallier aux vacances de postes, il demande aux chefs de greffe de faire assurer l’intérim par un des greffiers. Il n’a pas manqué de fustiger la corruption qui sévit au sein de l’appareil judiciaire.

Charles Wright a profité de l’occasion pour annoncer la mise à la disposition des greffes et des parquets, des téléphones de service pour lutter contre la corruption qui gangrène l’administration publique en général et l’appareil judiciaire en particulier.

. Les greffiers ont promis au ministre d’exercer leur fonction en toute responsabilité.

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