Le 3 avril, une semaine après la mort d’Ahmed Sékou Touré, père de l’indépendance guinéenne, un Comité Militaire de Redressement National (C.M.R.N.) en abrégé s’empare du pouvoir en Guinée.
Les militaires annoncent la dissolution du Parti démocratique de Guinée (P.D.G.) ainsi que de l’Assemblée nationale. Aussi, la suspension de la Constitution avant de s’engager à créer « les bases d’une véritable démocratie évitant à l’avenir toute dictature personnelle ». Dans la foulée, le colonel Lansana Conte, qui préside le C.M.R.N, est nommé chef de l’État.
Quelques jours plus tard, le 8 avril, le Colonel Lansana Conté tient sa première conférence de presse. Rencontre au cours de laquelle des décisions non des moindres sont annoncées. Il indique que les anciens responsables de la première république ne seront pas exécutés mais plutôt jugés pour fautes économiques et administratives. Les nouveaux dirigeants sont également résolus à faire respecter les droits de l’homme.
Ensuite, les grandes lignes de la politique du nouveau régime sont présentées : notamment la libéralisation de l’économie, la réforme des structures en matière d’éducation et de santé. C’est ainsi que le Colonel Conte réaffirme l’adhésion de la Guinée aux chartes de l’O.N.U., de l’O.U.A. et du mouvement des Non-Alignés.
Le colonel Lansana Conté et ses frères d’armes après avoir finis de s’emparés du pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat militaire une semaine après la mort de Sékou Touré, est devenu général de l’armée peu après. Il règnera à la tête de la Guinée jusqu’à sa mort le 22 décembre 2008 à la suite de longues maladies. Cette date qui reste désormais un repère dans l’histoire contemporaine de la Guinée marque l’avènement de la deuxième République.
Abdourahim Baldé et Razakou Moussa