Il est l’un des plus vieux métiers au monde. La prostitution qui était exercée auparavant en cachette dans certains pays, n’est plus le cas depuis un certain temps maintenant dans notre société. Des endroits sont indiqués où l’on retrouve ces filles de joie ou en d’autres termes demoiselles de plaisir.
Elles ont un service qu’elles livrent à leurs clients en contre partie d’un montant pour un temps donné de plaisir. Sauf que pendant ce moment de pénitence du mois Saint de Ramadan, la clientèle est rare.
Cette semaine, un de nos journalistes s’est intéressé à ce sujet et a fait un tour dans quelques maquis et motels de la ville. Partout le constat est le même, d’autres d’ailleurs acceptent difficilement de répondre à nos questions à partir du moment qu’elles se rendent compte que nous sommes pas là pour le deal habituel.
Après plusieurs tours dans plusieurs endroits, nous avons rencontré une, qui accepte après plusieurs minutes de négociations et par le concours de notre tout puissant gérant du maquis de nous relater les difficultés qu’elle traverse pendant ce temps précis.
Pour des mesures de sécurité nous l’appellons Mlle C.K. Du haut de ses 25 ans, C.K dit exercer le métier avec fierté puisqu’elle gagne selon elle dignement sa vie avant de laisser entendre qu’elle parvient tant bien que mal à gérer le coup pendant ces moments de pénitence du monde musulman.
<<Nos activités pendant ce mois de Ramadan ne sont pas du tout faciles. Comme vous le savez, une bonne partie de nos clients est musulman et tout le monde est en jeûne donc la rareté de la clientèle est constatée, pratiquement ça tourne pas comme nous le souhaitons, nous parvenons difficilement à joindre les deux bouts. Les quelques uns qui viennent la nuit se plaignent aussi d’une conjoncture économique compliquée. Donc pratiquement nous venons malgré.
Le peu que nous gagnons aussi nous sommes obligés de partager avec le gérant du lieu où nous sommes.
On était là quand-même en nombre mais certaines de nos amies ont préféré ne pas travailler pendant le mois de Ramadan puisqu’elles estiment que l’activité ne peut aller avec l’observation du jeûne, je respecte leur choix. En tout cas pour le moment je n’ai aucun regret puisque je gagne au moins dignement ma vie dans ce que je fais>>, a-t-elle expliqué.
Francis Loua, est le gerant du maquis où travaille notre demoiselle de plaisir qui nous a accueilli sans condition. Il soutient à son tour que l’affluence pendant ce mois de pénitence est faible.
<<Nous avons plusieurs types de clients donc depuis le début du ramadan on n’a pas fermé le coin. Mais pratiquement le mouvement n’est pas comme d’habitude, comme vous le constatez les filles sont là sans clientèle. Elles traversent un moment pénible, mais elles viennent quand même, elles peuvent passer toute la journée assises ici à la recherche de la clientèle. Certaines se confient à moi par rapport à la situation actuelle mais ça ne va pas du tout. Vous pouvez remarquer, depuis que vous êtes venus vous le voyez elles sont couchées. Bien-sûr d’autres viennent consommer même en pleine journée, mais je n’ai pas à vous le prouver puisque vous le voyez par vous-même>>, dit Francis Loua.
Delamou est cet autre gérant que nous avons rencontré au quartier Petit Simbaya qui abonde dans le même sens. Il espère tout de même que la fin du ramadan sera son moment de gloire.
<<Nous essayons tant bien que mal de joindre le deux bouts, mais c’est pas du tout facile, depuis le début du ramadan la clientèle est faible. Mais quand même nous résistons comme nous le pouvons>>.
À rappeler que plusieurs endroits visités étaient en service même si l’affluence est faible. Et les filles de plaisir étaient visibles dans certains endroits même pendant ce mois de ramadan.