En présence du Ministre de la justice et son cabinet, le tribunal du travail a procédé ce jeudi 26 septembre, dans la salle qui a abrité le procès du massacre 28 septembre, à la prestation de serment des assesseurs employeurs et travailleurs.

A l’audience du jour présidée par le juge Mohamed Diawara, président dudit tribunal a ordonné au greffier de procéder à l’appel des assesseurs devant prêtés serment. Sur les seize(16) inscrits, douze (12) ont répondu présent.

Ainsi, le président Diawara a également ordonné le procureur de la république près le tribunal de première instance de Mafanco à faire sa réquisition.

Dans cet exercice, Kanfory Ibrahima Camara a rappelé aux 12 assesseurs la mission et le rôle qu’ils doivent jouer auprès du président en cas de litige porté devant sa juridiction.

« L’occasion est opportuine de dire à ces Messieurs qui ont la confiance d’être nommés par l’arrêté du ministre de la justice, de savoir l’enjeu en leurs rappelant qu’est-ce que sait l’accesseur et quel sens peut-on donné au événement qu’on est entrain d’en débattre qui est la prestation de serment ».

L’accesseur,dit-il, c’est une personne désignée, nommée, choisie pour être aux côtés d’un président d’une juridiction et qui l’assiste à prendre une décision.

 » C’est dans ce cadre que le garde des sceaux vous a choisi parmi tant de guinéens. Vous en serez conscients de cet acte. Et, on va vous soumettre tout à l’heure à la prestation de serment(…) », précise le procureur.

 

C’est sur ces mots du procureur que le président du tribunal a renvoyé les nouveaux accesseurs à l’exercice de fonction.

« Nous recevons aujourd’hui le serment des Assesseurs employeurs et travailleurs nommés par arrêté A/2024/1055/MJDH/SG/CAB/SGG, portant nomination des Assesseurs près le Tribunal du Travail de Conakry et ce, en réponse à la lettre N°00609/MTFP/CAB/DNTLS/2024 du 08 mai 2024 de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, portant désignation d’assesseurs employeurs et travailleurs près ledit Tribunal », a dit le président Diawara.

Satisfait de cette prestation de serment, le ministre Yaya Kairaba Kaba a annoncé que c’est en exécutions de l’arrêté 55 nomant les assesseurs, nous venons d’assister à leur prestation de serment.

« Le rôle de l’assesseur a été rappelé avec beaucoup d’éloquence par le procureur de la république près du Tribunal de première instance de Mafanco. Le rappel de ce rôle est si important que les assesseurs doivent savoir que tout ce qui concerne leur fonction et leur assistance à apporter au président du tribunal dans sa prise de décision est contenu dans l’article 522 du code de travail en ses alinéas 1 jusqu’à 8 ».

Tout en ajoutant ceci: « C’est de dire que le président du tribunal n’évolue pas à vase clos. Il est là arbitre d’éventuels conflits pouvant naître entre l’employeur et le travailleur. Des assesseurs ont pour rôle d’assurer l’équilibre dans l’examen de ces dossiers. Les employeurs et les travailleurs sont représenté par les assesseurs qui ne doivent pas être habiter par un égo. Ils doivent tenir compte du fait que l’équilibre de la société, de la paix sociale part d’abord du monde du travail parce que chaque travailleur a derrière lui une famille. Il est à rappeler qu’ils doivent exercer leur fonction avec intégrité et garder le secret des délibérations même après la cessation de leur fonction. Ceci n’est pas un vin mot, c’est une sorte de sacerdoce auxquelles ils doivent obéir pour le maintien de cet équilibre », a conclu le ministre de la justice.

Pour sa part, M. Ismaël Keita, vice-président du patronat, assesseur employeur déclare mesurer le niveau de responsabilité qui les attendent.

« Nous mesurons à juste valeur, la confiance que monsieur le ministre a placé en nous. Il y a à date quatre assesseurs du Patronat au compte du tribunal du travail. C’est un changement qu’amorce positionnement notre pays. Il nous a été rappelé que nous sommes nommés à ce poste pour garder l’équilibre entre employeurs et employés, et que nous devions incarner la justice, la paix sociale mais aussi protéger le travail et protéger l’entreprise. C’est ça notre rôle, car nous savons qu’une société moderne mais aussi la Guinée d’aujourd’hui a besoin d’entreprises solides afin d’absorber le travail qu’a tant besoin notre nation. Nous savons également que sans travail descend il n’y a pas de paix sociale. Nous avons donc pris l’engagement auprès du minsitre de la justice, du procureur et du tribunal que nous allons assumer notre rôle avec dignité et honneur ».

 

Ousmane Bony