Sous le régime Conté, feu Jean Marie Doré, fondateur de l’UPG, avait fait une mémorable sortie médiatique pour fustiger le comportement de lopposition, qu’il est allé jusquà qualifier d’opposition la plus bête d’Afrique. Avec le recul, nombreux sont les observateurs qui donnent raison à lancien Premier ministre. Face au CNRD, à sa tête le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, les acteurs politiques sont loin de sentendre sur la démarche à suivre ou la conduite à tenir pour un retour à lordre constitutionnel en Guinée. Il y a quelques mois, on le sait, une nouvelle entité sociopolitique dénommée l’Union sacrée des Forces vives de Guinée a été portée sur les fonts baptismaux au siège de l’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo. Comme beaucoup s’y attendaient, cette Union sacrée vient de voler en éclats. Le 14 octobre dernier, au nom de ladite Union sacrée des Forces vives de Guinée, le président du parti ADC-BOC, Dr Ibrahima Sory Diallo, a fait savoir que la fin de la transition en Guinée est difficilement tenable en fin dannée. « La situation politique est dynamique. La politique, il n’y a pas de valeur absolue. Aujourdhui, vous pouvez être avec un adversaire. Cest pourquoi vous voyez Cellou et Alpha Condé sasseoir et discuter de comment enlever les militaires au pouvoir et Alpha Condé avait fermé le siège de Cellou. Vous le savez quand même. La politique, elle est dynamique. Un politicien s’associe avec toutes personnes qui peuvent lui permettre d’atteindre ses objectifs. Lobjectif d’un politicien c’est de prendre le pouvoir, peu importe le chemin à suivre, par les moyens légaux bien entendu. C’est pourquoi vous voyez les alliances », a déclaré Dr Diallo dont la sortie a immédiatement fait réagir. Le même jour, dans un communiqué publié dans la presse, l’ANAD, le FNDC Politique, le RPG Arc-en-ciel et l’UFC ont annoncé leur retrait de l’Union Sacrée. Ils disent avoir constaté que l’Union Sacrée n’est plus fidèle à l’esprit et à la lettre de son texte fondateur adopté à sa création le 22 Avril 2024 à Conakry comme Charte de l’Union qui avait pour objectif d’unir leurs forces pour contraindre le CNRD de respecter son engagement dorganiser les élections avant le 31 décembre 2024; faute de quoi, de demander son départ et la mise en place dune transition civile. Ils ont par ailleurs déploré entre autres la multiplication de prises de décisions au nom de l’Union et contraires aux dispositions de cette Charte ; lorganisation intempestive des conférences sans concertation préalable ni définition consensuelle des messages à délivrer et qui sont très souvent en contradiction avec les dispositions de la charte. Et que cest au regard de tout ce qui procède qu’ils ont pris la décision de se retirer de l’Union Sacrée, tout en réaffirmant leur adhésion et leur fidélité à l’esprit et la lettre du texte adopté à la création de cette plate-forme.

Ousmane Bony, Administrateur civil