Une forte délégation , a sa tête  le premier président de la Cour suprême de Guinée, Monsieur Fodé Bangoura.

(AAHJF) a ouvert ses travaux ce mercredi 18 décembre 2024 à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Pendant trois jours, les hauts magistrats des pays membres de cette association, ceux des hautes juridictions françaises, les experts en droit et universitaires invités passeront en revue la contribution de la justice au renforcement de l’État de droit en Afrique francophone.

Bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie en Afrique francophone, c’est le thème de ce colloque international qu’abrite la République démocratique du Congo et qui s’inscrit dans la droite ligne que celui des 19e assises de l’AAHJF tenues en Guinée Conakry en décembre 2023 sur le droit transitoire en Afrique. En réunissant les hauts magistrats et experts en droit de l’espace francophone autour de ces thématiques d’actualité, l’association africaine des hautes juridictions francophones maintient sa dynamique d’unir l’Afrique par le droit. Séduit par cet objectif, le Président de la République Démocratique du Congo Félix TSHISEKEDI n’a pas seulement autorisé la tenue de ces 20e assises dans son pays ; il y a aussi mis les grands moyens. En accueillant les présentes assises, le président de la Cour constitutionnelle du Congo se dit honoré et nourrit le vœu que sortent des travaux de grandes résolutions devant impacter le progrès démocratique en Afrique francophone.

L’organisation internationale de la francophonie, partenaire historique de l’association africaine des hautes juridictions francophones, félicite les initiateurs et les participants dont l’engagement et les efforts témoignent de la volonté collective de renforcer l’indépendance de la justice dans l’espace francophone. A ce titre elle réaffirme son engagement à soutenir tous les projets s’inscrivant dans cette dynamique.

Pour le président du conseil d’administration de l’association Victor Dassi ADOSSOU, président de la Cour suprême du Bénin, le choix de faire un bilan de la contribution de la justice à l’État de droit résulte d’une dizaine de questions interpelatives qu’il adresse aux participants et les invite à y réfléchir. C’est dire que les défis de ce colloque qui se présentent comme une invite à l’action, sont grands et le Président ADOSSOU sait déjà pouvoir compter sur chacun des participants pour les relever.

Décider de faire le bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie dans un contexte marqué par la remise en cause de l’ordre constitutionnel dans le monde et particulièrement dans certains pays d’Afrique francophone, est un exercice hautement responsable car la régularisation de l’État de droit est confiée aux hautes juridictions, fait savoir la représentante du chef de l’État congolais madame Nicole NTUMBA BWATSHIA qui souhaite que ces 20e assises de Kinshasa suscitent le débat et l’échange d’expériences autour de la thématique retenue en vue de corriger et d’impulser les meilleures pratiques dans l’espace couvert par l’AAHJF.

En lançant les travaux des assises de ce colloque, elle rappelle aux participants aux profils diversifiés que la construction, la promotion et le renforcement de l’État de droit constituent une œuvre vertueuse et perpétuelle dans laquelle chacun constitue un acteur clé.

Encore une mention de très belle organisation et de défis relevés au regard de la consistance et de la hauteur des réflexions sur le bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie en Afrique francophone. Focus déjà sur les 21e assises de l’association

Deux jours de communications nourries d’enrichissants débats parfois houleux mais féconds auront-ils suffit aux hauts magistrats des juridictions membres de l’AAHJF, aux juristes, universitaires et experts en droit de faire le bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie en Afrique francophone ? Même si le temps paraît relativement court et insuffisant, les fruits auront tout de même tenu la promesse des fleurs. C’est du moins l’impression que partagent les participants à ce colloque international dont les discours d’ouverture des travaux avaient clairement affiché l’objectif. La justice est-elle le bouclier de la démocratie ou son talon d’Achille ?

C’est en effet autour de cette problématique centrale inférée de la série des pertinentes interrogations du Président de la Cour suprême du Bénin Victor Dassi ADOSSOU, Président du conseil d’administration de l’AAHJF dans son discours, que les communications et les débats ont eu lieu. Ils auront permis entre autres de questionner la place du pouvoir juridictionnel dans l’univers institutionnel africain, d’examiner l’office du juge en relation avec les politiques et acteurs sociaux, de faire l’état des lieux afin de savoir si la justice a effectivement joué son rôle de contre-pouvoir dans les Etats où l’expérience démocratique se pratique depuis des décennies, de vérifier si elle a participé ou non à la protection des libertés individuelles et collectives dans ces Etats…

Les réflexions ont aussi permis de capitaliser les succès du pouvoir juridictionnel dans la consolidation de l’État de droit et de la démocratie dans l’espace francophone, d’identifier les nouveaux chantiers de la justice au regard des risques actuels de régression de la démocratie au sein de l’espace et d’évaluer la contribution de l’association africaine des hautes juridictions francophones (AAHJF) à la consolidation de l’État droit des pays membres depuis sa création, il y a trois décennies.

Dans son allocution de clôture de ce colloque, le président de la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo Dieudonné KAMULETA BADIBANGA est revenu sur les contributions lumineuses des communicateurs et experts au renforcement de la démocratie en Afrique, un principe auquel le Président de la RDC Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO attache du prix. C’est d’ailleurs l’une des raisons ayant, a-t-il dit, motivé son engagement à soutenir la tenue de ce colloque international dans son pays qui se dit prêt à en abriter encore.

C’est ainsi qu’au nom du Président de la Cour suprême du Bénin, Victor Dassi ADOSSOU, du Secrétaire général et du staff de l’AAHJF, dont l’accompagnement a été déterminant dans la réussite de ces assises et au nom de tous les participants qu’il lui a adressé les sincères remerciements de l’association. Déjà, le pari est pris pour l’organisation du colloque international des 21e assises dont le choix du thème et du pays hôte pourraient être décidés lors de la réunion du bureau du conseil d’administration de l’association, prévue pour se tenir à Kinshasa en marge des travaux de ce colloque.