La campagne de collecte des condamnations définitives dans les juridictions du ressort de la Guinée Forestière a été officiellement clôturée ce vendredi 7 février 2025 lors d’une cérémonie marquante au Tribunal de Première Instance de N’Zérékoré. Cet événement s’inscrit dans le cadre ambitieux de la digitalisation du processus de délivrance des casiers judiciaires, un projet piloté par la Direction Centrale du Casier Judiciaire Central du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Présidé par le 𝐌𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐉𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐇𝐨𝐦𝐦𝐞, 𝐘𝐚𝐲𝐚 𝐊𝐚𝐢𝐫𝐚𝐛𝐚 𝐊𝐀𝐁𝐀, en présence des autorités judiciaires et sécuritaires locales, cet acte témoigne de la volonté du gouvernement de moderniser le secteur judiciaire du pays et de renforcer l’accès à la justice pour tous les citoyens. Il s’agit là d’une étape déterminante après la réussite de missions similaires dans les régions de la Basse, Moyenne et Haute Guinée.
Au total, ce sont 11 377 décisions judiciaires qui ont été recensées et numérisées à travers tout le territoire national, réparties entre la Haute Guinée (3 217 décisions), la Moyenne Guinée (2 749 décisions), la Basse Guinée (2 296 décisions) et la Guinée Forestière (3 115 décisions). Ces données seront désormais intégrées dans une plateforme digitale centralisée, permettant une gestion plus rapide et plus transparente des informations judiciaires.
Lors de son discours, 𝑴𝒂𝒎𝒂𝒅𝒐𝒖 𝑺𝒂𝒍𝒊𝒐𝒖 𝑫𝑰𝑨𝑲𝑰𝑻𝑬, 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝑻𝒓𝒊𝒃𝒖𝒏𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊è𝒓𝒆 𝑰𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 N’zérékoré, a salué les efforts du gouvernement pour renforcer l’État de droit en Guinée. Il a rappelé que ce processus faisait partie d’une série de réformes ambitieuses, notamment dans les secteurs social, économique et politique, avec la justice au cœur de ces changements. Il a exprimé sa gratitude envers les autorités nationales et les acteurs locaux pour leur engagement sans faille.
Le 𝑫𝒊𝒓𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 Général 𝒅𝒖 𝑪𝒂𝒔𝒊𝒆𝒓 𝑱𝒖𝒅𝒊𝒄𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑪𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒍, 𝑩𝒐𝒖𝒃𝒂𝒄𝒂𝒓 𝑩𝑨𝑳𝑫𝑬, a également souligné l’importance de cette initiative, affirmant que la collecte des condamnations définitives dans les juridictions était une étape essentielle pour la création d’un casier judiciaire informatisé et sécurisé. Ce système facilitera la délivrance rapide et sécurisée des casiers judiciaires, tout en contribuant à la lutte contre la fraude administrative et l’usurpation d’identité.
« Cependant, la fin de cette mission ne marque pas la fin du chemin. Au contraire, elle constitue une étape cruciale dans un processus plus large de réforme judiciaire. Nous devons maintenant :
• Finaliser l’intégration des données dans la plateforme digitale,
• Former les agents aux nouvelles procédures,
• Et garantir la sécurité et la confidentialité des informations contenues dans le système. Je profite de cette occasion pour demander à tous les chefs des juridictions ainsi qu’aux chefs de greffe de prendre toutes les dispositions pour transmettre le bulletin B1 de chaque condamné à la juridiction de lieu de naissance de l’intéressé. »
Le 𝑮𝒂𝒓𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑺𝒄𝒆𝒂𝒖𝒙, 𝒀𝒂𝒚𝒂 𝑲𝒂𝒊𝒓𝒂𝒃𝒂 𝑲𝑨𝑩𝑨, a, pour sa part, insisté sur l’importance de la digitalisation pour rendre la justice plus accessible, transparente et efficace. Selon lui, ce projet ne représente pas seulement une modernisation technologique, mais une véritable révolution dans la gestion des informations judiciaires, permettant à la justice de mieux répondre aux attentes des citoyens tout en luttant contre la corruption.
« La digitalisation que nous mettons en œuvre aujourd’hui est bien plus qu’une simple modernisation technologique. C’est une révolution dans notre manière de rendre la justice, de la rendre plus rapide, plus fiable, et surtout plus accessible à tous. Elle permet de lutter contre la corruption, d’améliorer la transparence et de faciliter la gestion des affaires judiciaires à tous les niveaux. Grâce à l’automatisation et à la numérisation, les citoyens pourront désormais obtenir leur casier judiciaire de manière rapide et sécurisée, ce qui est un pas décisif vers une justice plus équitable. »
Le ministre a également souligné que la mise en place d’un système électronique de gestion des casiers judiciaires favorisera la traçabilité des données et l’efficacité administrative, tout en garantissant la sécurité et la confidentialité des informations.
𝑰𝒅𝒓𝒊𝒔𝒔𝒂 𝑩𝒂𝒍𝒅é, 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒐𝒏𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒐𝒑é𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 à 𝒍𝒂 𝑫𝒊𝒓𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 Générale 𝒅𝒖 𝑪𝒂𝒔𝒊𝒆𝒓 𝑱𝒖𝒅𝒊𝒄𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑪𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒍, a rappelé que la mission avait rencontré plusieurs défis, notamment l’archivage des données dans certaines juridictions, où le manque d’infrastructures appropriées compliquait la conservation des dossiers. Toutefois, il a exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus et a souligné la fiabilité des données collectées, qui seront désormais centralisées dans un système numérique.
𝑨𝒃𝒅𝒐𝒖𝒍𝒂𝒚𝒆 𝑲𝒐𝒎𝒂𝒉, 𝑷𝒓𝒐𝒄𝒖𝒓𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 République près 𝒅𝒖 𝒕𝒓𝒊𝒃𝒖𝒏𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊è𝒓𝒆 𝑰𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 N’zérékoré, a ajouté que ce projet de centralisation des données facilitera non seulement le travail des magistrats, mais réduira également la souffrance des citoyens en permettant une délivrance rapide des actes judiciaires. Il a salué l’impact positif que cette initiative aura sur la transparence et l’efficacité de l’administration judiciaire.
La cérémonie de clôture à N’Zérékoré marque ainsi un jalon dans un processus plus large de réforme judiciaire en Guinée. Les autorités, tant nationales que locales, se sont engagées à poursuivre cette transformation, convaincues que la digitalisation est un levier essentiel pour offrir aux citoyens une justice plus moderne, plus accessible et plus fiable. En clôturant cette mission, le 𝐌𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐘𝐚𝐲𝐚 𝐊𝐚𝐢𝐫𝐚𝐛𝐚 𝐊𝐀𝐁𝐀 a réaffirmé l’engagement du ministère à poursuivre ses efforts pour étendre la digitalisation à d’autres régions du pays, dans l’objectif de renforcer la confiance du peuple guinéen dans ses institutions et de garantir un accès à la justice plus équitable pour tous.
La clôture de la collecte des condamnations définitives à N’Zérékoré, marquée par la numérisation des données judiciaires, symbolise un tournant dans le processus de modernisation du système judiciaire guinéen. Cette initiative, qui s’inscrit dans une volonté politique forte de renforcer l’État de droit, démontre l’engagement des autorités à garantir une justice plus accessible, transparente et efficace pour tous les citoyens. Le travail accompli jusqu’à présent, bien que significatif, n’est qu’une étape vers un avenir où la digitalisation transformera en profondeur les pratiques judiciaires, facilitant l’accès à l’information et renforçant la confiance des citoyens dans leur système judiciaire. Avec la persévérance des acteurs judiciaires et l’implication des autorités, ce modèle devrait inspirer d’autres réformes à travers le pays, apportant ainsi une nouvelle ère de gouvernance plus juste et plus équitable pour les générations futures.