Le 19 octobre dernier, le président de la République a procédé à la nomination de plusieurs cadres au ministère de la Justice. Parmi eux, le magistrat Mohamed Diawara, désormais Directeur général de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), en remplacement de Alpha Sény Camara.
Ce jeudi 23 octobre 2025, le nouveau Directeur général a été officiellement installé dans ses fonctions par l’Inspecteur général de la Présidence de la République.
Après le discours du directeur sortant, Mohamed Diawara a pris la parole pour exprimer sa reconnaissance au président de la République pour la confiance placée en lui : « En ce 23 octobre 2025, je prends officiellement fonction en qualité de Directeur général de l’AGRASC, avec humilité, fierté et un profond sens du devoir. Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, Président de la République et Président du Conseil supérieur de la magistrature, pour la confiance renouvelée en ma modeste personne. J’adresse également mes sincères remerciements à Monsieur Yaya Kaïraba Kaba, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, pour son accompagnement constant, sa clairvoyance et son engagement en faveur d’une justice indépendante, crédible et au service du peuple. »
Poursuivant son allocution, le nouveau patron de l’AGRASC a promis d’honorer la confiance placée en lui, en poursuivant le travail entamé par ses prédécesseurs : « Je m’engage à poursuivre l’œuvre accomplie à ce jour au sein de l’AGRASC, dans un esprit de continuité, de loyauté et de collaboration, tout en apportant ma modeste contribution au développement et à l’efficacité de notre institution commune. L’AGRASC occupe une place essentielle et éminemment stratégique dans le dispositif judiciaire, financier et économique de notre pays. Instituée par les articles 964, 965 et suivants du Code de procédure pénale, elle a pour missions d’assurer la gestion des biens saisis, confisqués ou faisant l’objet de mesures conservatoires au cours des procédures pénales ; de centraliser la gestion des sommes saisies sur tout le territoire national ; de procéder à l’aliénation et à la destruction des biens confisqués conformément aux décisions de justice ; et de garantir la traçabilité et la transparence dans la gestion des avoirs issus des procédures judiciaires. »
Le magistrat Diawarra a ensuite décliné ses axes prioritaires : « Je veillerai à :
– consolider la gouvernance interne de l’Agence ;
– moderniser la formation continue du personnel ;
– assurer le suivi, la gestion et la valorisation des avoirs saisis ;
– développer des partenariats dynamiques aux plans national et international pour accroître la crédibilité et la portée de l’AGRASC.
Sur le plan stratégique, je m’emploierai à améliorer le fonctionnement de la direction exécutive et à renforcer la sécurisation de la gestion par le Conseil d’administration ;
à développer des formations spécifiques pour renforcer les compétences techniques ;
à sécuriser la conservation des avoirs et à développer de nouvelles sources de financement afin d’assurer l’autonomie de l’institution ;
à mieux impliquer et responsabiliser les magistrats ainsi que les services de gestion des juridictions ;
à renforcer la connaissance des justiciables sur l’institution judiciaire ;
et à maintenir une doctrine judiciaire qui privilégie les partenariats et l’efficacité dans la lutte contre les infractions économiques et financières. »
Enfin, il a conclu en insistant sur la concertation et la responsabilité partagée comme leviers essentiels de réussite :
« Je suis convaincu qu’aucune réussite n’est possible sans écoute, sans concertation et sans collaboration, dans un double élan de solidarité et de responsabilité.
Je demeure ouvert à toutes les critiques constructives, observations et suggestions émanant de mes collaborateurs, des institutions partenaires et de tous les acteurs engagés dans la même vision.
C’est dans l’échange, la transparence et la responsabilité partagée que se construisent les institutions solides et crédibles. Nous ferons de notre AGRASC une institution d’excellence, au service de la justice, de la transparence et de la refondation. »
La cérémonie s’est achevée par l’installation officielle de Mohamed Diawarra dans ses nouvelles fonctions.


