Son Excellence le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ;

Son Excellence la Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables ;

Monsieur le Conseiller de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France en République de Guinée ;

Monsieur le Représentant Pays d’Expertise France en Guinée ;

Monsieur le Président du Comité national de Lutte contre la Traite des personnes et pratiques assimilées en Guinée ;

Monsieur le Directeur du Centre de formation judiciaire ;

Mesdames et Messieurs,

La traite des êtres humains est une violation grave des droits humains, condamnée par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Ce phénomène, présent partout dans le monde, prend en Afrique de l’Ouest une caractérisation particulière : on trouve dans cette région des groupes criminels organisés dans les milieux de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle ou d’exploitation par le travail et de mendicité. En Guinée, comme dans d’autres pays de la sous-région, la traite des personnes est avant tout un phénomène interne.

Dans ce contexte, l’Union européenne accompagne le gouvernement guinéen en matière de lutte contre ce fléau, notamment quand cela touche aux personnes plus vulnérables, femmes et enfants. Cela se traduit par un appui constant à travers nos différents partenaires de mise en œuvre, dont Expertise France a qui a été confié la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Lutte contre la traite des personnes dans les Pays du Golfe de Guinée. Dans une approche intégrée, basée sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains ainsi que la protection des victimes, le renforcement de la chaine pénale joue un rôle important : nous estimons que des acteurs de la chaine pénale bien formés et outillés peuvent apporter une assistance de qualité aux victimes de traite.

Mesdames et Messieurs,

En finançant l’ensemble des axes d’intervention du Projet d’Appui à la lutte contre la traite, nous nous sommes également engagés à renforcer la chaine pénale guinéenne à travers notamment, la formation des Officiers et Agents de police judiciaire (OPJ et APJ) de la Police et de la Gendarmerie, et la réhabilitation et l’extension du service central de protection des personnes vulnérables. Aujourd’hui, nous sommes fiers à la fois de clôturer la formation de 20 magistrats sur la traite et de fournir du matériel informatique ainsi que du mobilier au Centre de formation judiciaire qui est un point de départ crucial des magistrats qui sont ou seront appelés à intervenir dans des procès contre les responsables de traite des personnes, ainsi que dans d’autres processus visés à assurer le respect des droits humains en Guinée. Ce don sera clôturé prochainement par la réhabilitation de la bibliothèque et de sa dotation en ouvrages spécifiques.

Nous remercions le gouvernement guinéen à travers Madame la Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance, et des Personnes vulnérables ainsi que Monsieur le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, pour avoir mis à disposition leurs équipes et leur expertise dans la conjugaison des efforts de lutte contre le phénomène de la traite des êtres humains en Guinée.

Mes remerciements vont aussi à l’endroit de la France à travers son Excellence Monsieur l’Ambassadeur représenté par M. le Conseiller de Coopération et d’action culturelle et toute l’équipe de coopération technique pour la mise en œuvre effective de ce projet.

Restons unis et soudés contre le fléau de la traite des personnes !

Je vous remercie.