Ce jeudi 28 Septembre 2009, marque la date anniversaire du massacre du 28 septembre 2009. Cette date rappelle les événements douloureux survenus au stade de Conakry où plusieurs femmes et filles ont été violées, des centaines de morts et des disparus.
À cette occasion, l’Association des Victimes Parents et Amis du 28 septembre (AVIPA), lors d’un point de presse a annoncé l’inauguration d’un centre des survivants de viols et de violences sexuelles, dans la préfecture de Forécariah précisément à Moribaya, a appris Leperroquetguinee.com à travers une de ses reporters.
Selon Asmaou Diallo présidente de l’AVIPA, ce centre est obtenu grâce aux différents plaidoyer formulés par les victimes et vise dit-elle : « à garantir que les survivants de violences sexuelles perpétrées aux stade du 28 septembre 2009, bénéficient de mesure de réparations intérimaires, individuelles et collectives. Grâce à une forte composante consacrée au plaidoyer, ce même projet a permis à l’organisation du procès des événements longtemps retardé qui s’est ouvert le 28 septembre 2022 et qu’une politique de réparation nationale soit adoptée », indique Asmaou Diallo.
Rouguiyatou Diallo survivante des événements malheureux au stade du 28 septembre, a d’abord rappelé les conséquences liées à ces viols et violences qu’elles ont subis avant de faire des plaidoyers.
« Plusieurs survivantes vivent aujourd’hui avec les MST. Il y a eu de grossesses non désirées, la stigmatisation et le rejet par la communauté, 30% ont des fistules. Par ailleurs, nous demandons réparation et nous souhaitons une prise en charge medicale immédiate, des soins adaptés pour celles qui ont contracté les MST et les traumatismes psychologiques, un soutien social et communautaire, la mise en place d’un programme qui nous permet de surmonter le traumatisme et nous réintégrer dans la société », a-t-elle plaidé.
Il faut noter que 158 survivantes des viols et violences sexuelles ont été identifiées dont 5 vivant à l’étranger et 10 autres décédées qui attendent d’être rétablies dans leur droits.