Le nouveau président de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a pris fonction ce mercredi 17 janvier 2024 en présence du ministre de la justice, des magistrats, notaires, huissiers, greffiers et avocats.
Dans son allocution, Francis Kova Zoumanigui a pris des engagements.
« Je m’engage vivement à mériter cette confiance, avec le concours des collègues, par la grâce divine ! En ce nouvel an 2024…il est inutile de rappeler qu’être Magistrat nécessite suffisamment de sacrifices, en particulier celui d’être courageusement ferme sur l’application de la loi à l’égard de ses propres envies, des siens, de ses parents (père et mère), des proches et amis, de même que vis-à-vis des autorités à tous les niveaux (…). Je vous saurai gré de bien vouloir admettre humblement et fermement que je serai intransigeant dans l’application des textes en vigueur à l’égard de tous, mais serviable à l’endroit du droit, pour le double bien de I’humanité et de la justice économique et financière de notre chère patrie (…). En prenant fonction, en qualité de premier responsable de ce service stratégique de l’appareil judiciaire de notre pays, je me fais le devoir de vous inviter, comme vous en avez habitude et la conscience professionnelle, à plus d’engagement, de fermeté sur l’application des textes, mais surtout de sérénité dans l’accomplissement de cette tâche qui est la vôtre… Dans un contexte particulier où les ressources se raréfient, tandis que les faits liés aux détournements de deniers publics, corruptions et/ou tous autres fléaux qui minent la conscience et la confiance publiques sont quotidiennement dénoncés et portés à notre appréciation, il nous appartient de rassurer par un effort constant de professionnalisme, à travers le devoir bien accompli qui se matérialise par la compétence, la stricte impartialité, l’intégrité, la dignité, I’honneur et la diligence dans le traitement de tous les dossiers, sans exception ! », a dit Francis Kova Zoumanigui.
Poursuivant son allocution le président entrant rappelle que la CRIEF ainsi créée par le CNRD, suivant la volonté politique officiellement exprimée par le Président de la Transition, a pour mission essentielle de moraliser la vie et la gestion publiques, avant d’annoncer de nouvelles perspectives.
« Des réunions et/ou concertations périodiques vont être planifiées et formalisées pour des échanges de vue, et éventuellement recueillir des difficultés de nature à servir de points de blocage en vue d’y apporter constamment des solutions idoines. Par ailleurs, et par devoir moral, j’invite Monsieur le Procureur spécial près la CRIEF dont les compétences dans cet autre sens ne sont plus à démontrer:
-à I’interne : à continuer d’encourager le meilleur climat de collaboration entre les membres de ce parquet et ceux du siège pour l’atteinte des objectifs respectivement assignés; et notre volonté n’y fera défaut, car constamment exprimée ;
– à l’externe : de consentir par des actes concrets de communication, en contact avec les universités et autres nécessiteux, l’œuvre de vulgarisation des textes en lien avec la CRIEF, ainsi que les missions et autres objectifs de cette juridiction.
En effet, il n’est pas inutile de rappeler à l’opinion intéressée que la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières, CRIEF, n’est pas une juridiction politique, mais plutôt celle ayant pour vocation exclusive de « MORALISER LA VIE ET LA GESTION Publiques » (…). De plus, les magistrats évoluant au sein de la CRIEF n’étant experts en tout, il serait indispensable d’affecter à cette juridiction, un pool d’assistants techniques à même de faciliter, dans l’urgence et pour les diligences requises, une saine lecture des faits à examiner. Ces démarches auront l’avantage d’imprimer aux actions de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières, autant d’efficacité que de célérité efficientes pour une justice économique crédible.
En terme de perspectives, j’entrevois de proposer dans les plus prochains mois, avec l’accompagnement matériel et la coordination du département de la justice de notre pays :
– d’abord, la création d’un site approprié pour une meilleure diffusion des décisions rendues par la CRIEF, avec pour double intérêt de rendre accessibles les différentes décisions et de renforcer la confiance des usagers du service public de la justice ;
– ensuite, la tenue, dès que nécessaire des audiences foraines, à l’intérieur du pays, en vue de rapprocher cette juridiction des justiciables », a-t-il fait savoir dans son discours.
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