DANS LE CADRE DU PROJET D’APPUI A LA LUTTE CONTRE LA TRAITE DES PERSONNES DANS LES PAYS DU GOLFE DE GUINEE, FINANCE PAR L’UNION EUROPEENNE ET MISE EN ŒUVRE PAR EXPERTISE FRANCE

Madame la Ministre de la promotion féminine, de l’enfance et de personnes vulnérables ;

Madame la secrétaire générale, représentant le Garde des sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, et sa suite ;

Messieurs les Représentants des corps diplomatiques et consulaires ici présents ;

Monsieur le représentant d’Expertise France ;

Mesdames et Messieurs les magistrats ;

Distingués invités en vos rangs et grades respectifs ;

C’est pour moi un grand honneur de prendre la parole au nom des collègues magistrats participants à cet atelier de renforcement de la capacité des magistrats de Guinée sur la thématique de la Lutte contre la traite des êtres humains.

Cet atelier, organisé par Expertise France s’est déroulé sur cinq jours au cours desquels, Messieurs Gilbert FLAM, formateur international, N’Fally SYLLA, Président du Tribunal pour Enfants, formateur national et Mamadou Dian Bora DIALLO, Avocat général près la Cour d’appel de Conakry, formateur national, nous ont déroulé une thématique de haut niveau sur la question de la lutte contre la Traite des Etres Humains (TEH).

Ces cinq jours ont constitué pour les participants un cadre de réflexion et d’échanges, une occasion de s’approprier des instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux sur la thématique de la TEH, avec la facilitation des deux animateurs de la formation autour d’étude de cas et avec l’intervention des services d’enquêtes spécialisés, dans la lutte contre la TEH.

A l’issue de cette formation, nous participants, prenons le ferme engagement d’une évolution positive que vont connaître les juridictions dans le traitement des dossiers de criminalité organisée et spécifiquement la TEH.

Toutefois, nous formulons les recommandations suivantes :

  • La désignation des magistrats référents dans les juridictions d’appel et d’instance, par les chefs de parquet et sur instruction du Garde des sceaux ;
  • La maîtrise de la question de la lutte contre la TEH par les magistrats référents ou leur ferme engagement de se spécialiser sur cette question ;
  • L’exigence d’une autorisation parentale dûment signée par le Président du Tribunal Pour Enfants avant le franchissement de la frontière par tout (e) mineur (e) accompagné (e) ou non ;
  • La proactivité des magistrats du parquet dans le cadre de la lutte contre la TEH, en exerçant pleinement leur rôle de directeur d’enquêtes et,
  • La forte collaboration entre les services de lutte contre toute forme de criminalité organisée et spécifiquement la TEH ;

Je vous remercie.

MORLAYE SOUMAH