Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka, Elhadj Mamoudou Camara, a convoqué une réunion ce lundi, 23 décembre 2024.
La rencontre qui intervient après l’assassinat d’une fillette du nom de M’Mah Hawa Camara dans une école privée dans le quartier de Tobolon, commune urbaine de Kagbélen a mobilisé, toutes les couches socioprofessionnelles, les autorités administratives, religieuses, éducatives, les services de sécurité (police et gendarmerie).
L’objectif recherché est de trouver ensemble des pistes de réflexions sur la criminalité qui prend une proportion inquiétante dans la localité.
Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Fallou Doumbouya, a donné des instructions fermes aux autorités locales.
Fallou Doumbouya a annoncé la fermeture de l’école où le drame s’est produit et des poursuites judiciaires contre les responsables de l’établissement.
« Au nom d’Elhadj Yaya Kairaba Kaba, ministre et de la Justice et des Droits de l’homme, je présente nos condoléances les plus émues à la famille de M’Mah Hawa Camara. Avant hier, dans les bandes de 17 heures, j’étais loin de Conakry avec le garde de sceaux, j’ai reçu l’information à travers monsieur le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka. Des actes que je pourrais qualifier de cruels, d’inhumains et de dégradants que cette fille a subis dans l’enceinte d’une école. Alors, je me suis posé la question de savoir qu’est ce que M’Mah Hawa a fait à ce monsieur pour subir cela. N’a-t-elle pas le droit de vivre en paix et en sécurité dans la patrie de ses chers parents ? Alors, j’ai donné des instructions fermes au procureur de la République que nous assumons. Un, de procéder à la fermeture systématique de cette école. D’interpeller les responsables de cette école, ou bien les responsables de cette activité festive. Les informations qui sont portées à notre connaissance, les organisateurs ont manqué à leurs obligations de prudence et de sécurité. Et nous, acteurs de la chaîne pénale, Procureur général, en ma qualité de gardien de la liberté et de protecteur de liberté, j’ai donné instructions au procureur, sans état d’âme. Et nous mettons en garde ceux-là qui vont venir pour les interventions. Peut être que la personne qui viendra pour des interventions, ce sont les avocats. Une autre personne qui viendra intervenir, monsieur le procureur de la République, coller lui une infraction : entrave au service de la justice ou entrave au fonctionnement de la justice », a martelé Fallou Doumbouya.
Par ailleurs, le Procureur général s’est adressé aux présidents de délégations spéciales, responsables de conseils de quartiers et chefs de secteurs. « Nous sommes venus ici à Dubréka pour sensibiliser tous les acteurs de la chaîne pénale. Notamment les agents de la police judiciaire, l’administration territoriale, les religieux ; bref, toute la composante de la société de Dubréka pour que ce phénomène lié à la criminalité, que chacun sache que c’est son problème personnel, et les inviter à une synergie d’actions pour qu’on éradique de façon définitive ce fléau qui gangrène notre société. Nous avons donné des instructions, entre autre, de faire la remontée de toutes les zones criminogènes. Nous avons donné des instructions fermes aux présidents de délégations spéciales, aux responsables de conseils de quartiers, aux chefs de secteurs, d’y veiller. Nous les invitons à agir conformément aux textes, conformément à la loi, tout en sachant qu’ils sont les premiers responsables pour qu’on puisse mettre fin à ce fléau », a lancé le procureur général Fallou Doumbouya.
Ousmane Bony