A leur avènement au pouvoir, le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons du CNRD ont promis et juré d’organiser des élections libres et transparentes pour remettre le pouvoir aux civils. Des élections auxquelles aucun membre d’un organe de la transition ne sera candidat.

Mais pour la mise en œuvre des dix étapes  du chronogramme de la transition, conformément à l’accord conclu avec la CEDEAO, il faut d’importantes  ressources financières. Dans une de ses sorties, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avait chiffré le financement des dix étapes du chronogramme à près de 6000 milliards de francs guinéens. Un montant jugé exorbitant par bon nombre d’observateurs.

Pour les autorités de la transition,  l’organisation sous-régionale devrait jouer un rôle central dans la mobilisation des ressources financières auprès des partenaires bi et multilatéraux.

Lors des deux premières sessions du comité de pilotage de suivi-évaluation de la mise en œuvre du chronogramme de la transition, le  ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation,  Mory Condé, qui préside ledit comité de pilotage, a partagé avec les membres du comité, les diplomates, la CEDEAO et l’UE, les informations disponibles et l’état d’avancement du chronogramme.

Il a présenté aux membres du comité de pilotage et aux membres du comité technique, les avancées en termes de mise en œuvre sur certains points: le recensement général de la population et de l’habitat, le recensement administratif à vocation d’état civil et l’élaboration du fichier électoral.

Il a par ailleurs rassuré que jusqu’à preuve du contraire, le délai d’exécution du chronogramme qui a été signé dans le compromis dynamique est en train d’être respecté à la lettre.

Il n’a pas manqué de lancer aussi un appel pressant aux partenaires sous-régionaux et internationaux en vue de la mobilisation des ressources financières pour exécuter dans les délais toutes les étapes du chronogramme.

Le dimanche 09 juillet dernier, lors de son sommet ordinaire qui s’est tenu à Bissau, Embaló a cédé son fauteuil de président en exercice de la CEDEAO au nouvel homme fort du Nigeria.

Il est à espérer que de bonnes décisions seront prises pour permettre à la Guinée de réussir sa transition, sous la conduite du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. A rappeler qu’à ce jour, la partie guinéenne a pu mobiliser un montant de 550 milliards de francs guinéens.

Comme on le voit, l’on est encore très loin du compte. Pour éviter un glissement du calendrier électoral, il va falloir que des ressources financières soient mobilisées à temps pour la mise en œuvre des dix étapes du chronogramme.

Ousmane Bony, directeur de publication leperroquetguinee.com