Comme annoncé dans nos précédentes publications, la délégation de l’AGRASC-France (Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués) a foulé le sol guinéen ce dimanche 6 juillet 2025, aux environs de 16 heures, à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.

Composée de Silvie Marchelli, Sous-Directrice opérationnelle de l’AGRASC-France, et du Major André Tarrago, responsable de l’antenne AGRASC à Rennes, cette délégation a été chaleureusement accueillie à sa descente d’avion par Alpha Sény Camara, Directeur général de l’AGRASC Guinée, accompagné de quelques cadres de l’agence.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du Forum national sur la gestion des avoirs saisis et confisqués, qui s’ouvre ce lundi 7 juillet à Conakry pour deux jours d’échanges intensifs, jusqu’au mardi 8 juillet. L’objectif : renforcer la coopération entre les deux institutions sœurs et partager les meilleures pratiques en matière de recouvrement des avoirs issus de la criminalité organisée et de la grande délinquance financière.

Le forum réunit une diversité d’acteurs clés du système judiciaire guinéen, notamment les procureurs généraux, les présidents des tribunaux de première instance, les greffiers, ainsi que les officiers de police judiciaire de la gendarmerie et de la police. La cérémonie d’ouverture sera présidée par le Premier ministre, Amadou Oury Bah, entouré de plusieurs membres du gouvernement.

À son arrivée, Silvie Marchelli a expliqué les motivations de la participation française

« Nous avons été invités par le directeur général de l’AGRASC guinéenne à participer à un séminaire sur le recouvrement des avoirs criminels. L’objectif est de partager notre expérience, puisque nous existons depuis 14 ans. Au-delà de cet apport, il s’agit aussi d’échanger sur les bonnes pratiques mises en place dans nos deux pays, afin de tirer le meilleur de chacun. L’idée est de voir ce qui a bien fonctionné en France depuis la création de notre agence, ce qui a moins bien marché également, pour en tirer des enseignements utiles et améliorer le recouvrement des avoirs criminels. Cela s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la lutte contre la criminalité organisée et la grande délinquance financière. Il serait aussi pertinent de constituer une équipe solide, capable d’interagir efficacement avec les tribunaux, les cours d’appel, les juridictions en général, mais aussi avec les enquêteurs. Cela permettrait de réaliser des saisies efficaces dès le début des procédures, d’aboutir à de bonnes confiscations et, au final, de lutter plus efficacement contre la criminalité. C’est d’ailleurs la raison d’être de l’AGRASC guinéenne, tout comme celle de l’AGRASC française. » a-t-elle declarée

La présence de l’AGRASC-France en Guinée marque une étape importante dans la consolidation des efforts internationaux contre la criminalité économique. Ce forum constitue une plateforme stratégique pour mutualiser les compétences, harmoniser les approches judiciaires et bâtir une coopération durable entre les deux pays dans la gestion des avoirs criminels.