Depuis lundi 7 juillet 2025, Conakry a accueilli pour la première fois le Forum international de l’AGRASC-Guinée. Cet événement majeur dans le domaine de la justice et de la lutte contre la délinquance financière a été organisé par le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, à travers l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC-Guinée), en partenariat avec l’AGRASC-France.
Ce forum a réuni un large éventail d’acteurs du système judiciaire : procureurs généraux, président de la Cour d’appel de Conakry, présidents de tribunaux d’instance, entre autres.
Le coup d’envoi a été donné par le Premier ministre, Chef du gouvernement, en compagnie du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et d’une importante délégation venue de France.
Après deux jours de travaux intenses, la clôture a eu lieu ce mardi 8 juillet à Conakry. Elle a été présidée, au nom du ministre de la Justice, par le chef de cabinet dudit ministère.
Dans son discours de circonstance, Alpha Seny Camara, Directeur général de l’AGRASC-Guinée, a exprimé sa satisfaction quant aux recommandations issues de la rencontre : « Voilà deux jours que nous vous avons réunis dans cette salle. Nous devons cette possibilité, et cette réussite, à mon frère et ami, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. Sans son implication dans le commandement, la gestion et la réussite de cette rencontre, cela n’aurait pas été possible.
Tout ce qui a été discuté ici démontre la volonté de tous les acteurs que vous êtes – y compris nous – à travailler dans le sens de la collaboration, à projeter les ambitions des institutions de notre pays.
Vous savez, dans notre pays comme ailleurs, il existe des superpositions institutionnelles. Mais je tiens à rappeler fortement que la superposition des institutions ne signifie pas qu’il faut en supprimer au profit d’autres.
Les acteurs impliqués dans la mission de l’AGRASC sont nombreux et divers : magistrats, douaniers, policiers, gendarmes, agents de l’environnement, agents des impôts… C’est une vraie structure collective pour la gestion des saisies et confiscations de biens.
C’est avec un grand cœur que nous avons traversé ces deux jours. Quand le cœur est grand, il tient bon face aux débats, aux passions et autres divergences. J’ai besoin de vous tous pour être mes maîtres, mes enseignants, mes professeurs », a-t-il déclaré.
De son côté, Maître Billy 1 Keïta, chef de cabinet du ministère de la Justice, a salué l’initiative : « Je constate avec bonheur que l’ensemble des acteurs réunis ici ont bénéficié du développement des thématiques, à travers les experts venus de France, mais aussi les hauts magistrats déjà en exercice, qui sont les principaux maillons de la chaîne pénale en matière de saisies et confiscations, mission centrale de l’AGRASC.
Je remercie donc les organisateurs pour avoir eu l’initiative de ce forum, qui a permis d’outiller tous les experts présents qu’ils soient nationaux ou internationaux sur la substance des relations entre les chefs de juridiction, les parquets et les cabinets d’instruction.
Cette collaboration doit permettre de faciliter ou de rendre plus rigoureux le travail de l’agence. Ces thématiques développées aideront les magistrats à mettre en œuvre les outils juridiques nécessaires et à renforcer leur coopération avec l’AGRASC pour le bien de notre chère nation. »
Il a conclu en ces termes : « Je recommande à l’AGRASC-Guinée de tirer profit des enseignements reçus, à travers les missions à venir, mais aussi d’œuvrer à être en harmonie avec les chefs de juridiction et les parquets, qui se sont dits prêts à coopérer.
Ce discours vise à rappeler que l’agence, qui intervient à la fin de la chaîne pénale, doit être un acteur central, en collaboration permanente avec tous les autres maillons du système judiciaire. »