Depuis près de 48 heures, la Guinée abrite les travaux d’une rencontre axée sur la table-ronde nationale de Guinée sur la prévention et la réponse à la violence affectant les enfants dans le système de justice pour enfants.
Pour le premier intervenant, l’accès à la justice est un des trois piliers/axes programmatiques du mandat de la Fondation Terre des hommes.
Selon lui, malgré les réformes opérées et les garanties judiciaires offertes par nos Etats dans leurs cadres législatif et institutionnel, les systèmes de justice classique peuvent générer ou génèrent de la violence qui affecte négativement les enfants. Pour s’en convaincre, il faut simplement questionner les pratiques :
Et de préciser que les conditions de garde à vue dans les violons malgré le très jeune âge du mis en cause : la tentation de punir pour l’exemple n’est jamais loin, dans le mépris de la présomption d’innocence et sans décision de justice.
Les pratiques d’audition ou d’interrogatoire des enfants par les OPJ ou par les magistrats : les enfants suspectés ou mis en cause ne sont pas étrangers à la tentation d’arracher des aveux par la force, d’intimider.
Le recours systématique à des mandats de dépôt à l’encontre de mineurs ayant commis des larcins, alors même que le principe qui veut que la détention soit l’exception et la liberté soit la règle devrait trouver tout son sens avec les enfants lorsqu’ils se trouvent en conflit avec la loi. J’ai encore en tête ce jeune de la Maison centrale, à l’âge de 13, il s’y retrouve pour une tentative de vol, je dis bien TENTATIVE dit-il.
De vive voix, l’orateur réaffirme la volonté de son staff à rester fermement mobilisé avec les autres acteurs de la justice juvénile afin d’accompagner l’Etat guinéen dans le renforcement de la protection judiciaire des enfants et la promotion d’une justice véritablement centrée sur l’enfant, ses droits, ses besoins, qui tienne compte de sa fragilité.
Merci, WONOU WALI, ALOUNIKIE, ON DJARAMA, EMAMA, BALIKA, LANOUWALI,