Discours de monsieur le ministre de la justice et des droits de l’homme à l’ occasion de l’inauguration de la salle multimédia du comité interministériel de rapportage et de suivi des recommandations en matière des droits de l’homme
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ou leurs représentants;
– Excellence Mesdames et Messieurs les chefs des représentations diplomatiques accréditées dans notre pays ;
– Mesdames et Messieurs les représentants des institutions Onusiennes en Guinée ;
– Monsieur le Représentant de la Haute commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme en Guinée ;
– Mesdames et Messieurs les partenaires de la Société Civile ;
– Mesdames et Messieurs les hauts cadres du Ministère de la justice et des droits de l’homme ;
– Chers invités ;
– Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d’abord commencer mes propos par vous remercier d’avoir accepté de répondre à l’invitation du Ministère de la justice et des droits de l’homme.
Nous sommes réunis ce matin pour procéder à l’inauguration de la salle multimédia et la salle de réunion du Mécanisme national de rapportage et de suivi des recommandations en matière des droits de l’homme. Fruit du partenariat toujours plus fructueux entre notre pays et le haut-commissariat des Nations Unis aux droits de l’homme. C’est pourquoi je voudrais, à cette occasion, au nom du Gouvernement de Monsieur Mohamed BEAVOGUI Premier Ministre et celui du Président de la République, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, remercier sincèrement le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme pour son accompagnement constant de notre pays, dans sa difficile mais exaltante marche vers la promotion et la protection effective des droits de l’homme.
Mesdames et Messieurs,
Depuis l’avènement du CNRD avec à sa tête le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, le 05 septembre 2021, la République de Guinée a amorcé une nouvelle dynamique qui fait désormais de la justice la boussole de la nouvelle gouvernance. Une gouvernance adossée essentiellement et uniquement sur le respect des droits de tous et des libertés fondamentales.
Un des principaux canaux pour atteindre cet idéal de droits égaux et de libertés égales constitue le respect des engagements internationaux de notre pays en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. La mise en place dans les prochains jours du Mécanisme National de Rapportage et de Suivi de la mise en œuvre des recommandations en matière des droits de l’homme, dont nous inaugurons aujourd’hui les principaux outils de travail, constitue l’un des engagements de notre pays.
En effet, l’augmentation constante du nombre de ratifications et par la même du nombre de rapports soumis par les Etas parties et du nombre des plaintes individuelles, ainsi que l’accroissement du nombre de mandats des procédures spéciales adressées par les pays, sont autant d’éléments qui aboutissent à la multiplication des exigences concurrentes auxquelles un Etat doit répondre. Permettre à notre pays d’avoir une aptitude nationale durable à effectuer ces tâches, nous semble crucial pour garantir la bonne qualité des rapports périodiques et améliorer qualitativement la substance des relations entre notre pays et les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme.
Le Mécanisme national de rapportage et de suivi des recommandations est une structure gouvernementale ou un dispositif public national chargé d’établir les rapports destinés aux mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme, de collaborer avec ces mécanismes (notamment les organes de traités, l’Examen Périodique Universel et les procédures spéciales) et de coordonner et contrôler le suivi et la mise en œuvre au niveau national des obligations conventionnelles et des recommandations émanant de ces mécanismes.
Le mécanisme national de rapportage et de suivi des recommandations est utile pour notre pays en ce sens qu’il :
- constitue une structure de coordination assurant l’appropriation nationale du processus d’élaboration et de suivi des rapports et favorisant des interactions régulières au sein des ministères et entre les ministères engagés activement dans l’élaboration et le suivi des rapports ;
- rend plus facile et plus directe les communications entre les ministères, ce qui se traduit par des gains d’efficacité et l’optimisation des ressources ;
- systématise et simplifie la collaboration avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme, notamment ;
- donne aux points focaux ministériels les moyens de communiquer et de faire connaitre le système des droits de l’homme et les recommandations qui en émanent ;
- permet des contacts structurés et officiels avec l’appareil judiciaire, l’INIDH et la société civile, assurant ainsi l’intégration des droits de l’homme au niveau national en renforçant le débat public sur les droits de l’homme et en améliorant la transparence et la mise en œuvre de l’obligation de rendre compte ;
- concourt à l’émergence au sein de l’administration publique d’une expertise dans le domaine des droits de l’homme.
Mesdames et Messieurs,
La Salle multimédia de ce mécanisme constitue donc la mémoire de cet important dispositif gouvernemental qui doit nous permettre d’avoir, en temps réel, accès à toutes les informations relatives aux droits de l’homme dans notre pays. Aussi, elle nous permet d’avoir des échanges interactifs et de suivre en direct les sessions du conseil des droits de l’homme à Genève et celles de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Elle permet aussi aux autorités, aux médias et aux organisations de la société civile de faire le suivi des mesures prises pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme en Guinée.
Ce formidable instrument contribuera donc à l’atteinte des objectifs du CNRD à travers un meilleur suivi de nos engagements, afin de nous permettre d’évaluer à tout moment leur niveau de réalisation et d’identifier par conséquent les principaux défis à relever.
Il nous appartient désormais de faire en sorte que nos avancées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, notamment les droits au développement, soient connues et partagées, et que nos points d’amélioration soient identifiés dans les détails et à temps, afin d’y apporter les mesures correctives dans l’intérêt exclusif des populations guinéennes.
C’est pourquoi je profite de cette occasion pour inviter tous mes collègues membres du Gouvernement à s’impliquer dans l’effectivité de ce mécanisme et dans l’alimentation de cette base de données.
Je voudrais aussi inviter tous nos partenaires à nous accompagner pour la pérennisation de cet important acquis du Gouvernement.
Mesdames et Messieurs,
La problématique des droits de l’homme en Guinée reste un défi majeur qui interpelle toutes les consciences.
Nous avons donc tous ici l’obligation morale de contribuer à l’instauration en Guinée d’un véritable Etat démocratique dans lequel les droits de toutes les personnes vivant sur le territoire sans aucune forme de discrimination de quelle que nature que ce soit sont respectés.
Or, pour pouvoir défendre les droits de l’homme, il est indispensable d’être animé non seulement de volonté mais aussi et surtout de moyens nécessaires dans ce domaine aussi vaste que complexe.
C’est pourquoi j’ose espérer que mon département sera accompagné pour mener à bien ce combat, puisque ç’en est un pour la promotion et la protection des droits humains notamment le droit au développement dans notre pays.
Je vous remercie