Conakry, 13 août (AGP)- Le Directeur général de l’Agence Guinéenne des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), Alpha Seny Camara, a convié mardi 13 août 2024, les services de répression des infractions à une réunion d’appropriation des actions de son service dans la chaîne pénale.
Il s’agit notamment de l’Office de Répression des Délits Economiques et Financiers (ORDEF), de la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie, de la direction générale du port autonome de Conakry, de la préfecture maritime et du service antidrogue.
L’objectif de la rencontre était d’échanger sur les prérogatives de l’AGRASC afin d’éviter des chevauchements entre les services qui sont en charge de la répression et la saisie des biens qui font l’objet de poursuites judiciaires.
Pour le directeur général de l’AGRASC Alpha Seny Camara, « l’AGRACS ́n’est pas une structure qui saisit les biens . Mais plutôt, elle gère les avoirs et les biens saisis qui ont fait l’objet de décision de justice ».
Poursuivant, le DG de l’AGRASC déclare que la création et l’opérationnalisation de l’AGRACS visent à combler un vide dans la chaîne pénale afin de permettre à l’Etat de recouvrer et gérer les biens illicitement gagnés par des individus.
« Vous voyez un fonctionnaire qui est payé à sept (7) millions, mais quand tu regardes autour, il dispose à lui seul de 15 villas. Cela doit intéresser les enquêteurs 》 a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que l’AGRASC a l’ordonnance de récupérer tous les biens et avoirs de l’Etat saisis par les services de répression conformément au code de procédure pénale.
Plus loin, Alpha Seny Camara souligne que l’AGRASC est aussi une institution de dédommagement.
Présent à la réunion, le directeur central des investigations judiciaires de la gendarmerie, colonel Amine Fofana, s’est réjoui de la rencontre tout en souhaitant qu’elle soit élargie pour plus de compréhension du rôle de l’AGRASC.
« Quand nous saisissons , nous nous referons aux magistrats habituellement. A partir de maintenant, je voudrais que de telles rencontres d’échange soient élargies aux magistrats et au personnel judiciaire 》 a-t-il dit.
La rédaction