Après le concours des 100 auditeurs de justice la semaine dernière, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a lancé ce samedi 25 Février 2023, dans la commune de Ratoma, le concours national pour le recrutement de 100 élèves greffiers. L’objectif est de résoudre les problèmes d’effectifs au sein de l’appareil judiciaire, devenu vieillissant depuis plusieurs années.

Pendant deux jours, plusieurs candidats venus de tout le pays, vont se soumettre aux épreuves. C’est le ministre de l’Emploi et de la Fonction Publique, qui a procédé au lancement de la première épreuve, assistée de la secrétaire générale du département de la justice, à l’école Primaire et au collège Kipé.

Au total, ce sont 1.791 candidats qui compétissent pour 100 places disponibles. L’un des objectifs de ce concours, selon le Directeur général du Centre de Formation Judiciaire est de rajeunir le personnel judiciaire.

‘’L’objectif est double. Premièrement, il s’agit de résoudre un problème d’effectif au sein de l’appareil judiciaire. Deuxièmement, il s’agit de rajeunir le personnel veillant qui est là, auquel il faut apporter du sang neuf’’, a déclaré Alhassane Naby Camara.

Lançant cette première épreuve, le ministre de l’emploi et de la fonction publique, a justifié l’organisation d’un tel concours au sein de l’administration publique.

‘’Vous savez, ces dernières années, le pays tout entier et dans tous les services, notre administration était fortement vieillissante. La preuve, est qu’il y a eu beaucoup de départs à la retraite ces deux dernières années. Et les gens croient qu’on envoie les gens à la retraite par fantaisie, non ! Ce n’est pas de la faute du CNRD, ni des autorités actuelles que des milliers de gens ont été envoyés à la retraite, parce que, on les a gardé dans l’administration et on n’a pas pensé au renouvellement des ressources humaines‘’, a fait savoir Julien Yombouno, avant d’ajouter que le capitale humain est extrêmement important dans ce sens.

‘’Je pense que ce sont les efforts-là, que le Ministère de la Justice est en train  de déployer aujourd’hui, pour résorber la crise en quelque sorte, c’est-à-dire, essayer de recruter du sang neuf‘’, a soutenu Julien Yombouno.

C’est par la culture générale que les candidats ont entamé les épreuves. Adama Diaby, diplômée en Droit à l’université générale Lansana Conté de Sonfonia, se montre confiante.

‘’Ce sujet où il est mentionné de citer les institutions de l’Ohada (Organisation en Afrique pour l’Harmonisation du Droit des Affaires ndlr), je compte l’aborder en les citant et en deux plans comme en dissertation juridique. De tel sujet, il faut toujours passer par la dissertation juridique (…) Dans ce cas, moi j’ai 90% de chance, parce que j’ai représenté la Guinée au Cameroun au droit Ohada en 2022’’ espère cette candidate.

Représentant le ministre de la justice Alphonse Charles Wright à cette cérémonie dd lancement, Marie Irène Hadji Malis, secrétaire générale du département,  a exhorté les candidats à faire preuve d’intégrité, d’éthique et de déontologie du métier.

‘’Vous voulez vous engager dans ce concours dans un métier d’une extrême délicatesse. Il comporte des exigences et des contraintes dont les plus importantes sont la diligence et la discrétion. Son apprentissage vous formera au métier du droit et à celui du service public. Donc, il requiert de vous, la disponibilité, l’esprit de responsabilité et du travail en équipe’’ a-t-elle interpellé.