Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kaïraba Kaba, a procédé ce samedi 11 octobre 2025 au lancement officiel des épreuves du concours de recrutement des magistrats et greffiers de l’armée et de la Gendarmerie nationale. Cette initiative, organisée par le Centre de Formation Judiciaire (CFJ), s’inscrit dans la volonté du gouvernement guinéen de renforcer les capacités de la justice militaire et de doter ce secteur clé de ressources humaines qualifiées. Au total, 124 candidats prennent part à cette session : 89 pour le corps des greffiers militaires et 35 pour celui des magistrats militaires. Le concours, qui se déroule en deux phases (écrite et orale), a débuté par une épreuve de culture générale commune à tous les participants.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre Yaya Kaïraba Kaba a rappelé aux candidats l’importance de la rigueur et du mérite dans ce processus de sélection.
«Le conseil que j’ai à vous donner, c’est de prendre ce concours avec le plus grand sérieux. Parce que comme tout concours, il n’est pas dit que tous ceux qui sont candidats seront admis.Un concours, c’est pour une sélection. Et quand on parle de sélection, ce sont les meilleurs qu’on choisit. Ce concours, il va se passer dans la plus grande transparence, mais aussi et surtout avec la plus grande rigueur. Nous avons besoin. Des meilleurs pour apporter à la justice l’oxygène dont elle a besoin. La justice militaire, surtout, est un secteur extrêmement important dans le système judiciaire guinéen. Vous serez amenés, après votre formation, à connaître des dossiers extrêmement complexes et difficiles. Pour pouvoir transcender ces obstacles, il faut subir une excellente formation. C’est pourquoi, dès au départ, la sélection sera rigoureuse. La formation continue et assidue sera assurée par des professionnels de droit. De ce poste-là donc, je souhaite à tous et à chacun bonne chance. », a-t-il déclaré, avant d’encourager les participants à faire preuve de sérieux et de discipline.
Pour sa part, Alhassane Naby Camara, Directeur Général du Centre de Formation Judiciaire, a souligné que cette initiative répond à un besoin crucial de la justice militaire :
« Donc, c’est pour combler un but très important de la justice militaire que le gouvernement guinéen s’est engagé à procéder au recrutement au compte de cette année 2025 des magistrats militaires et des greffiers militaires. Alors, pour ce faire, ça passe forcément par un concours, comme vous le savez, où on accorde l’égalité des chances entre tous les candidats. Pour pouvoir briguer le nombre de postes retenus pour ces différents corps-là, il s’agit encore une fois du corps des magistrats militaires, c’est-à-dire ceux qui ont la charge de juger leur paire, et le corps des greffiers militaires qui ont la charge de gérer les procédures relatives aux infractions commises par les militaires. Alors, nous avons dans nos. Maintenant, là, nous avons 124 candidats pour tous les deux corps compris, et la sélection se fera encore une fois sous le mérite. Donc, comme vous le savez, le concours se fait en deux phases. Il y a une phase écrite, c’est la phase-là qui est lancée aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Il a précisé que les candidats admis suivront deux années de formation, combinant enseignements juridiques et formation militaire, avant de passer un examen de sortie sanctionnant leur intégration définitive.
« Alors, après le concours, comme vous le savez, ils vont passer deux ans de formation, combiné avec la formation militaire, et à la suite de ces deux années-là, un examen de sortie sera organisé. Duquel les admis seront déclarés définitivement magistrats militaires ou greffiers militaires. Alors, la célérité est un critère de crédibilité du concours.»
De son côté, Bandjou Doumouya, président du jury des greffiers militaires, a apporté des précisions sur le déroulement des épreuves et le nombre de postes à pourvoir : environ 40 places seront disponibles pour les greffiers militaires, tandis que la sélection des magistrats se fera également selon un quota restreint, afin de garantir la qualité des recrues.
« Comme tout concours, on doit savoir d’abord le nombre de candidats, après le nombre de candidats, la place à pouvoir et puis préparer les sujets, organiser, orienter, faire les formes administratives du concours pour que chacun ait son numéro, préparer et lancer les épreuves. » Mentionne-t-il
Le lancement de ce concours marque une étape importante dans le processus de modernisation et de professionnalisation de la justice militaire en Guinée. En misant sur la transparence, le mérite et la formation, le ministère de la Justice entend insuffler un nouveau souffle à l’appareil judiciaire, au service de l’État de droit et de la discipline au sein des forces armées.













