Le procès des personnes impliquées dans la manifestation contre les délestages électriques à Kindia a débuté ce jeudi 21 mars 2024 au tribunal de première instance. Au total, 29 individus, dont 6 mineurs, sont concernés, pour lesquels le tribunal pour enfants sera saisi dans le programme. Ils sont poursuivis pour diverses infractions, notamment le vol, la destruction d’édifices, et la participation à un attroupement perturbateur de l’ordre public. L’affaire a été renvoyée au lundi 25 mars prochain, comme l’a appris leperroquetguinee.com à travers son reporter basé à Kindia.

Jean-Pierre Tolno, substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia a tout d’abord commencé à décrire le déroulement du procès de la première audience « cette première audience a été uniquement consacrée à l’identification des vingt-neuf prévenus majeurs. Effectivement, l’affaire est renvoyée au lundi 25 mars 2024 pour la comparution d’un des prévenus, des parties civiles, et pour la suite des débats. Conformément à la loi, nous devons entendre chaque prévenu sur les différentes infractions qui leur sont reprochées. Bien qu’il y ait des mineurs, le président, dans son appréciation souveraine, a renvoyé le ministère public à une meilleure détermination » a annoncé le substitut Jean-Pierre Tolno.

En ce qui concerne la variation des dates de naissance de certains détenus, notre interlocuteur apporte des précisions « le premier droit d’un prévenu à la barre est le droit au mensonge. Nous allons donc saisir la juge pour enfant afin d’évaluer avec elle l’âge de chaque prévenu qui se dit mineur. Il est important de noter que cette audience est correctionnelle. Tous ceux qui comparaissent devant ce tribunal sont poursuivis pour des délits. Nous cherchons à évaluer ces délits, tandis que les faits criminels relèvent de la compétence des juges d’instruction pour faire la lumière sur ces questions » précise le substitut du procureur Jean-Pierre Tolno.

A préciser que le président Sékou Ibrahima Soumah a demandé à chacun des prévenus s’ils étaient d’accord pour avoir un avocat ou être jugés directement à la barre dans la salle d’audience.

 

Amadou Sylla pour leperroquetguinee.com