Ce jeudi 6 mars 2025, à Conakry, a marqué un tournant majeur dans le processus constitutionnel de la Guinée, avec le lancement officiel des travaux de relecture de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Cet événement a été organisé sous l’initiative du Conseil National de la Transition (CNT), dirigé par l’Honorable Dr Dansa Kourouma, en présence du ministre secrétaire général à la présidence, le général Amara Camara, d’éminents représentants du gouvernement, des institutions républicaines, des experts nationaux, et de nombreux invités.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Elhadj Yaya Kairaba Kaba, a souligné l’importance de ce moment pour l’avenir de la Guinée. Il a adressé ses remerciements à l’Honorable Dr Dansa Kourouma, Président du CNT, pour l’opportunité de participer à ce moment décisif de l’histoire institutionnelle du pays. M. Kaba a rappelé que ce processus constitutionnel est guidé par la vision du Chef de l’État, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, qui œuvre pour doter la Guinée d’une Constitution totalement différente de celles des précédentes républiques.
Selon le ministre, cette nouvelle Constitution ne se contente pas d’être une simple formalité juridique, mais elle représente une démarche inclusive, participative et ancrée dans les aspirations profondes du peuple guinéen. Cette constitution doit, selon lui, être le fruit d’un consensus national qui répond aux défis d’instabilité et de légitimité qui ont marqué l’histoire constitutionnelle de la Guinée.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’une Constitution qui dépasse les écueils des précédentes rédactions, qui, faute d’une réelle adhésion populaire, ont souvent alimenté des crises de légitimité. Cette fois, l’élément clé de cette révision réside dans l’inclusivité du processus. L’avant-projet a été soumis à un large éventail de consultations avec toutes les forces vives de la nation, et une démarche de vulgarisation a permis à chaque citoyen guinéen de comprendre la portée et l’importance du texte constitutionnel.
En ce sens, la relecture de ce projet de Constitution constitue une avancée significative, car, comme l’a précisé le ministre, une Constitution ne peut exister que si elle est comprise et acceptée par le peuple. La révision constitutionnelle s’inscrit ainsi comme une base solide pour garantir la stabilité, la pérennité et la légitimité des institutions guinéennes.
Dans son discours, le ministre a mis en exergue le rôle crucial des experts nationaux chargés de la relecture. Ces derniers se voient confiés une mission de grande envergure, non seulement technique, mais aussi historique. Ils doivent veiller à ce que le texte final corresponde aux attentes et aux ambitions du peuple guinéen. L’accent a été mis sur l’importance de mener cette tâche avec rigueur, impartialité et un engagement patriotique indéfectible.
Avant de conclure, Son Excellence Yaya Kairaba Kaba a rendu hommage à l’ensemble des acteurs ayant contribué à ce processus historique. Il a exprimé sa reconnaissance au Président de la République, au Premier Ministre, au Président du CNT, aux conseillers nationaux, ainsi qu’aux membres du gouvernement, des institutions, et de la société civile pour leur dévouement à cette entreprise nationale. Ces efforts collectifs ont permis à chaque Guinéen d’avoir une voix dans le processus de rédaction et de relecture du texte fondamental du pays.
Le lancement des travaux de relecture de l’avant-projet de la nouvelle Constitution marque un tournant déterminant pour la Guinée. Ce projet, conçu de manière inclusive et participative, constitue la pierre angulaire de la refondation des institutions du pays. Si la Guinée parvient à doter son peuple d’une Constitution réellement porteuse d’espoir et de stabilité, elle ouvrira la voie à une ère nouvelle de gouvernance, de démocratie et de prospérité. C’est donc avec une grande responsabilité que les experts nationaux devront garantir que le texte final incarne véritablement les aspirations du peuple guinéen et soit le gage d’une stabilité durable pour la nation.