Conformément aux instructions du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, lors du dernier Conseil des ministres, le Garde des Sceaux a reçut dans ses locaux le Premier ministre par Intérim et le ministre du Budget, accompagnés des cadres de leurs départements respectifs, pour voir au niveau économique et budgétaire, quelles sont les principales difficultés que ces administrations rencontrent pour que les dépenses soient exécutées au bénéfice de la population guinéenne.

À en croire le ministre du Budget, le but de cette rencontre est de savoir s’ils ont des projets qui sont mâtures, dont les études sont déjà prêtes et que ces projets-là n’ont pas été pris en compte dans la loi de finances initiale 2022 et que ces projets-là sont des priorités pour le ministère de la Justice et également des priorités pour les populations, de voir s’ils peuvent prendre ces projets là en compte dans la loi de finances rectificative, nous apprend-on.

Pour sa part, le Premier ministre par intérim, Dr Bernard Goumou, avant de se retirer et après avoir lancé les travaux, a laissé entendre ceci: « Ma présence à côté du ministre de la Justice ce soir, simplement c’est pour le comité que nous avons mis en place suite aux recommandations du conseil des ministres pour que ce comité vienne dans chaque département pour évaluer l’exécution du budget. Et quel type de budget, celui sur des investissements, pour voir quelles sont les difficultés que chaque ministère rencontre, voir pourquoi ils n’arrivent pas à exécuter de façon convenable leur budget.

C’est pourquoi dans la salle, il y a la présence de tous les directeurs nationaux du ministère du Budget pour venir accompagner et comprendre au niveau du ministère de la Justice quels sont les éléments sur lesquels il faut mettre des accents particuliers afin que les lignes puissent bouger » dit-il, avant de préciser pourquoi cette démarche a commencé par ce département. « Nous avons commencé avec le ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Comme vous le savez, la justice, pour la transition, est la boussole. A tout seigneur, tout honneur, c’est pourquoi nous avons sollicité auprès du ministre du Budget pour commencer par ce département. C’est pourquoi j’attire l’attention de tous les cadres de s’investir dans cet exercice, de mettre en avant l’esprit patriotique pour qu’au sortir de ce travail, que chacun des deux côtés puissent trouver des solutions idoines aux différents problèmes »,a-t-il martelé

Au sortir des travaux, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme a fait savoir que son département a détaillé devant ses hôtes les besoins urgents auxquels ils sont confrontés.

« Nous, on veut réaliser les infrastructures routières pour accéder à des prisons, nous voulons réaliser des infrastructures pénitentiaires pour accueillir des personnes détenues. Vous avez vu dans les juridictions au niveau de la zone de Conakry, nous sommes en location ici, donc on ne peut pas continuer à occuper les bâtiments privés pour dire que nous allons être à la hauteur des attentes du peuple. Il faut que la justice soit dotée d’infrastructures adéquates pour pouvoir mener à bien sa mission », a rappelé Alphonse Charles Wright.

Poursuivant, le ministre du Budget, Moussa Cissé, a apporté des précisions. « Ce n’est pas une évaluation en tant que telle mais vous savez qu’il y a des priorités, il y a parfois des incompréhensions sur l’appropriation de certains termes techniques et la façon de passer un certain nombre des dossiers. Ce sont ces difficultés là que nous sommes venus relever pour pouvoir avancer au bénéfice encore de la population guinéenne », indique-t-il.Plus loin, le ministre du Budget dit sortir de cette rencontre avec une note de satisfaction. « Globalement, les choses sont satisfaisantes au niveau du ministère de la Justice. Comme le savez, la justice c’est la boussole de la transition, ils sont à 54% du taux d’exécution de leur budget. Ce qui est quand même une satisfaction au milieu de l’année. Nous encourageons le ministère à évoluer dans ce sens. Nous sommes au 8ème mois de l’année, il y a des situations qui n’ont pas été forcément à la hauteur des attentes dans les différents ministères, pas seulement qu’au ministère de la Justice… »

 

Pour finir, il faut retenir que cette activité qui s’ouvre aujourd’hui avec le ministère de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, va se poursuivre dans les autres départements.