Devant la cour, il soutient avoir suivi les conseils de ses avocats de l’époque.

Selon lui, c’est après une prise de conscience qu’il a reconnu les faits. Sur l’âge de la fille, El Hadj Amadou Barry, explique qu’en la voyant au moment des faits, il pensait qu’elle est dans la vingtaine.

Par rapport à l’enfant né suite à leur contact sexuel, il reconnaît la paternité. « Le fait de reconnaître qu’il y a eu contact et que la fille me reconnaît comme le père de l’enfant, donc, je le suis », a-t-il dit avant de préciser qu’il a effectivement fait le pèlerinage à la Mecque.

Après la clôture des débats, le procès a été renvoyé au 14 mars prochain pour les réquisitions et plaidoiries.

A la sortie de la salle d’audition Me Cécé Victorien Téa, avocat de l’accusé, a apporté des précisions sur les propos de son client. « Il n’y a pas de changement de position ou variation, c’est une question de technique de défense car, les faits en droit comme on le dit tout temps les faits sont têtus. C’est-à-dire il a reconnu des faits ici mais pas des faits de viol. Il a reconnu effectivement d’avoir tenu des relations sexuelles avec une mineure âgée de plus de 15 ans non émancipée par le mariage. C’est ce que le droit dit mais une relation consentie sans violence, sans menace, sans surprise et sans contrainte. Donc, c’est ça qu’il a reconnu ici et cela est sanctionné par le code de l’enfant dans son article 828 et non par le code pénal », a-t-il précisé.

Pour Me Paul Lazare Bilemou, avocat de la partie civile, « il a simplement nié l’évidence parce qu’il ne voulait pas reconnaître et en voulant se mettre dans sa peau d’imam qui est connu de la zone pourtant tel n’était pas le cas. Il avait cette possibilité depuis la première instance bien que les résultats du test ADN avaient révélé qu’il était le père probable de l’enfant qui est né de ce viol et que la probabilité était à 99,99%, ce qui restait juste 0,1 pour cent pour que ça soit 100%, donc, il ne peut nier l’évidence. C’est pourquoi le juge de la première instance l’a condamné à 15 ans d’emprisonnement et à la suite il a fait appel. A la Cour d’appel, il vient reconnaître ce qui ne change absolument pas notre position pour le moment parce que nous sommes quand-même tranquilles par rapport au renvoi. A la date du renvoi nous allons plaider le dossier et la peine qui sera requise par le parquet sera requise, nous notre demande sera formulée », a-t-il expliqué.

 

Bhoye Barry