Ce mercredi soir, le voile a enfin été levé sur le gouvernement tant attendu de Bah Oury. Les gros bonnets du gouvernement dissous ont été reconduits, à l’exception notable de Charles Wright, remplacé à la Justice par son mentor, Kairaba Kaba, un homme du sérail.

Maintenant la grande question qui brûle toutes les lèvres est la suivante : le Premier ministre Bah Oury a-t-il réellement été associé à la formation de ce gouvernement, ou bien a-t-il été simplement invité à donner son avis ? Les observateurs n’ont pas manqué de remarquer l’absence flagrante de ministres qu’il aurait pu amener dans cette danse politicienne.

Pourtant, il y a eu des promesses. Lors de la récente fête des femmes à Kindia, Bah Oury s’était engagé à accroître la représentativité féminine dans le gouvernement, passant de 22% à un minimum de 30%. Mais hélas, comme un mirage dans le désert politique, cette promesse s’est évanouie dans l’air brûlant de la réalité. Sur les 30 membres du gouvernement -y compris le Premier ministre-, seules 6 femmes ont trouvé place, loin des 9 espérées.

Ainsi, le nouveau gouvernement s’inscrit dans la lignée des gouvernements passés, où les vieilles habitudes politiques semblent plus solides que jamais. Bah Oury peut peut-être prendre le crédit d’être le visage du changement, mais pour l’instant, il semble qu’il soit surtout le visage de la continuité.

 

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