A la reprise de l’audience de ce lundi, 12 novembre 2023, le garde des sceaux ministre de la justice et des Droits de l’homme a rassuré les différentes associations des victimes quant à la poursuite normale du procès du 28 septembre 2009, avec de nouvelles orientations, tout mettant un accent particulier sur la tentative d’évasion de certains accusés.
Avant d’aller dans le vif du sujet, Alphonse Charles Wright a annoncé des avancées significatives dans le cadre de la recherche du fugitif M. Jean Claude Pivi, alias << COPLAN>>, toujours en cavale.
Pour le ministre des droits de l’homme, la traque de l’ancien colonel n’est plus qu’une question de temps avec l’avancée des enquêtes menées par les services compétents.
Les différents acteurs se disent rassurés montrés des propos galvanisants du garde des sceaux.
« Ce matin, nous avons jugé nécessaire de les écouter et de les rassurer que l’idéal de justice doit emporter sur la peur.
Les victimes doivent comprendre que l’État n’abandonne personne. Leur protection est une priorité pour nous. Et raison pour laquelle dès le demain, nous rencontrerons tous les services qui s’occupent de la sécurisation du procès pour pouvoir peaufiner davantage la stratégie qui ne sera pas rendue public au regard de son caractère secret.>>
D’ores et déjà, précuse le ministre Charles Wright, qu’elles sachent que tous les acteurs doivent être protégés.
Et de promettre : << Nous allons également rencontrer les gardes pénitentiaires juste après eux pour que dans l’ensemble de nos actions que chacun sache quelle est sa partition pour que ce procès continue dans les meilleures conditions dans l’intérêt supérieur de la Guinée.>>
Pour ceux qui disent qu’il faut envoyer ce dossier à la Cour Pénale internationale, réagit le ministre,
<< Je voudrais leur rappeler une seule chose. La souveraineté judiciaire de la Guinée ne sera pas ébranlée. Nous avons toutes les capacités de pouvoir assurer le bon fonctionnement de ce procès avec des magistrats qui ont fait déjà preuve d’engagement. Ce n’est pas parce qu’il y a un problème de ce genre qu’il faut baisser les bras. Nous croyons encore à la capacité de notre pays à pouvoir assurer la sécurité de tous pour que ce procès aboutisse à quelque chose où chacun trouvera son gain.»
Au terme de cette rencontre, les différentes associations de victimes liées à ce procès, se sont montrées réconfortées quant aux propos tenus par le garde des sceaux. C’est le cas de Me Hamidou Barry, avocat et président de la coalition de la CPI en Guinée.
Ce qui s’est passé le 4 novembre, précise M. le Garde des sceaux, << ne nous décourage pas. C’est vrai qu’on était inquiet pour notre sécurité mais dans un dossier comme tel, il peut y avoir des obstacles mais nous devons les surmonter. Quand le département de la justice nous appelle pour nous rassurer pour notre sécurité, on ne peut qu’être soulagé et encore engagé pour ce procès. Depuis 2010 à la phase de l’instruction, je suis dans ce dossier. Ce n’est pas devant la juridiction de jugement que je vais démissionner. Je vais continuer mon combat. »
A son tour, Mme Asmaou Barry, présidente de l’AVIPA, a quant à elle fait cas des actions menées par le département de la justice afin que lumière soit faite sur l’attaque perpétrée à la maison d’arrêt de Conakry.
Sur le cas du 4 novembre, poursuit-elle, << On était vraiment très inquiet mais depuis que le ministre Charles Wright est arrivé ce jour, le Ministère n’a ménagé aucun effort pour qu’on puisse savoir ce qui s’est réellement passé et qu’on ait une lumière nette sur ces cas d’évasion.>>
S’il arrive à le faire, promet la présidente d’AVIPA, << Cela serait vraiment salutaire pour la justice guinéenne, pour le peuple de Guinée et pour les victimes. »
À souligner que l’attaque perpétrée contre la Maison centrale de Conakry le 4 novembre dernier, a occasionné l’évasion de quatre (04) détenus dont 3 rattrapés.
A noter que le quatrième élément notamment, le fugitif, M. Jean Claude Pivi reste toujours en cavale.