Celui dont l’interrogatoire est très attendu confie à depecheguinee ne pas être en contact avec Moussa Dadis Camara depuis 14 ans avant de dementir l’information selon laquelle il a demandé 300 milions gnf à l’ex-chef de la junte guinéenne contre son silence.

Avez-vous réclamé 300 millions gnf à Dadis contre votre silence?

Ce n’est pas vrai. Ce que je n’ai pas eu avec Dadis pendant son mandat, je ne vais pas le réclamer maintenant alors qu’il n’a plus rien. Il est pauvre comme moi, donc qu’est-ce que je peux lui réclamer?

Cela fait d’ailleurs plus de 14 ans maintenant que Dadis et moi n’avons pas échangé directement. Et depuis qu’il a été déféré [à la Maison centrale], il n’y a qu’une simple salutation entre nous. Je ne sais pas pourquoi il paniquerait si je souhaite reprendre la parole, à moins qu’il ne se reproche de quelque chose. Ces accusations de chantage sont infondées et diffamatoires.

Il se raconte que vous avez été manipulé…

Vous êtes mieux placé pour répondre à cette question, car vous semblez être au courant de tous les détails. Vous savez si j’ai été manipulé ou non.

Êtes-vous prêt à reprendre la parole pour éclairer la lanterne de l’opinion sur le massacre du 28 septembre 2009?

Bien sûr. Il est important que la vérité éclate enfin sur cette tragique journée. Le 28 septembre 2009, des violences terribles ont eu lieu au stade de Conakry, faisant de nombreuses victimes.