La ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, et son homologue de la Justice, ont conjointement animé vendredi une conférence de presse sur la traite des êtres humaines en Guinée, notamment celle des enfants.

« Cette conférence de presse est organisée pour sensibiliser la population sur la traite des enfants, mais aussi pour éveiller les consciences, ouvrir les yeux sur ce que nous ne voyons pas qui est la traite des personnes. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de personnes qui sont victimes de cette pratique, notamment les femmes et les enfants qui doivent être accompagnés par le département », a indiqué la ministre Charlotte Daffé, qui a pris la parole à la suite de son conseiller juridique et président du Comité National de Lutte contre les Personnes et des Pratiques Assimilées (CNLPPA), Sidiki Camara. C’est ce dernier qui a introduit la conférence.

La ministre a indiqué que la loi sera désormais appliquée à l’égard des auteurs de ces traites. « D’ailleurs, nous avons la chance d’avoir le ministre de la Justice et Garde de sceaux qui a beaucoup travaillé sur cette loi que nous ne ferons qu’appliquer. C’est aussi normal de vous avoir, vous les journalistes, pour faire passer le message auprès de nos populations pour qu’elles comprennent qu’il y a une loi qui protège les personnes », a-t-elle dit au cours de cette conférence qui a regroupé d’autres acteurs de la lutte contre la traite des personnes.

A cette conférence, la représentante de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a indiqué que la majorité des victimes de la traite sont des femmes. Dans la même lancée, madame Clara a réitéré l’engagement de son institution d’œuvrer aux côtés du gouvernement guinéen dans la lutte contre la traite des personnes.

Pour sa part, le ministre de la Justice a annoncé des mesures et perspectives. Il s’agit notamment de rendre opérationnelle la Cellule d’appui à la lutte contre la traite. Une cellule qui est attachée au cabinet du ministère de la Justice. Les frais liés au fonctionnement de cette cellule, a indiqué le ministre, seront supportés par le budget du ministère de la justice.

Dans les perspectives, le ministre a également annoncé la vulgarisation et l’opérationnalisation du logiciel de collecte des données judiciaires sur les infractions de traite auprès des magistrats et autres acteurs. Et, il a annoncé la poursuite du processus de renforcement de capacité des acteurs de la justice en vue d’aider la politique pénale vers une tolérance zéro contre la traite.