Pour éradiquer ces pratiques d’un autre âge, le département de la justice et des droits de l’homme a mis en place un nouveau règlement intérieur type des établissements pénitentiaires. Il s’agit d’un nouveau outils qui va déterminer les devoirs et obligations des personnes en milieu carcéral d’une part. Les droits et devoirs des gardes pénitentiaires qui ont l’obligation de préserver la dignité des personnes en détention en tant qu’être humain, d’autre part.
Au centre de formation judiciaire, le garde des Sceaux a eu une séance de travail avec les régisseurs et autres responsables des prisons de la zone du grand Conakry, ce lundi 19 juin 2023.
Il était question de vulgariser le contenu et la portée de nouveau règlement intérieur.
Après plusieurs heures d’échanges, en présence des avocats généraux de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright a précisé qu’il était nécessaire de recourir à ce nouvel outil.« …Le constat est qu’il y a beaucoup de cas d’évasion, beaucoup de violations des droits de l’homme dans le milieu carcéral de notre pays. Nous nous sommes dit qu’il faut trouver un outil harmonisé que nous appelons le règlement intérieur type des établissements pénitentiaires qui détermine aujourd’hui les devoirs et les obligations des personnes en milieu carcéral, ainsi que les droits et devoirs des gardes pénitentiaires qui ont l’obligation de préserver leur dignité en tant qu’être humain », a-t-il déclaré.
Selon le ministre de la justice et des droits de l’homme, l’adoption dudit règlement passe par un tête-à-tête avec les acteurs concernés.
Cela ne peut pas être adopté par le département de la justice sans concertation.
« C’est pour cette raison, que nous avons commencé par des régisseurs de la grande zone de Conakry pour leur expliquer la procédure quand il s’agit de recevoir une personne. Est-ce qu’il faut recevoir la personne sur la base d’un seul mandat de dépôt ? Si vous le faites quelles sont les conséquences juridiques en matière pénale et disciplinaire qui y sont attachées ? »,a indiqué le magistrat.
Pour éviter les arnaques et les abus d’autorité, dans toutes les prisons du pays, Alphonse Charles Wright annonce que les droits de visite sont compris entre 10 heures et 16 heures 30 minutes.
« Les détenus ont le droit de visite et les droits de visite ne doivent être restreints que pour des questions de sécurité et de sûreté », a précisé l’ancien président du TPI de Dubréka.
Cette rencontre sera élargie à l’ensemble des gardes pénitentiaires du pays afin de permettre aux personnes en conflit avec la loi de connaître leurs droits. Car ajoute-t-il, « Dans un État démocratique, vous ne pouvez pas œuvrer dans le cadre de la protection des droits de l’homme en milieu carcérale si vous ne construisez pas d’infrastructures qui répondent aux normes internationales en matière de détention. La personne détenue doit être dans un milieu qui réponde au respect de ses droits. Mais depuis 1958, la Guinée n’a pas connu de véritable infrastructure judiciaire et pénitentiaire », a-t-il déploré.