A la sortie de Labé vers Pita, précisément à Lariyabhé, une localité de la sous-préfecture de Hafia, se trouve une brigade mobile. L’endroit qui lui sert de base est bien choisi. C’est en bordure de route, juste à côté d’un dos d’âne. Ce qui lui facilite son arnaque à longueur des journées.
Les conducteurs de camions, de taxis et de minibus sont les catégories les plus victimes de cette arnaque. Aucun d’eux ne franchit le soi-disant point de contrôle avec des bagages ou passagers sans être soutiré d’argent. Ceux des gros porteurs paient 20.000 francs guinéens ou plus. Quant à ceux des engins à quatre roues, ils paient 10.000 francs guinéens. Même les motos ne sont épargnées surtout si les conducteurs ont des bagages à l’arrière.
Des agents en tenue gendarme sont dans tous les sens avec des sifflets. A chaque fois qu’ils aperçoivent un engin roulant se diriger vers eux, ils se mettent devant et font signe au conducteur de s’arrêter. D’ailleurs avec le dos d’âne, c’est très facile pour eux de faire ralentir les véhicules.
Les transporteurs disent en avoir marre de cette brigade mobile. Ils souhaitent même son départ. Mais leur cri de cœur n’a pas encore connu gain de cause. En attendant, ils continuent dans l’obligation d’endurer leur mal.