pouvoirs publics tout en dénonçant les dérives susceptibles de menacer la cohésion sociale et la sécurité juridique.

« Pour ceux qui ne le savent pas encore ou ceux qui le savent mais qui font fi, malgré tout, il n’y a pas d’ordre public, là où il n’y a pas de sécurité juridique. Il n’y a pas d’ordre public, là où le citoyen peut être arrêté arbitrairement et séquestré en dehors du cadre prévu par la législation pénale. Dans la perception du citoyen ordinaire, les avocats sont appréhendés comme des soldats dont la vocation première est de garantir à leur profit le respect de l’État de droit et des libertés fondamentales. Une fois un avocat placé à côté de son client, ce dernier est envahi naturellement de l’immense espoir que ses droits seront protégés. Nous devons garantir et préserver ce sentiment de sécurité, c’est notre fonds de commerce. Individuellement et collectivement, les avocats doivent participer aux grands débats avec les pouvoirs publics, lorsqu’il s’agit de questions relatives: au droit, à l’administration de la justice, – à la protection et à la promotion des droits fondamentaux. » A-t-il affirmé avec force. Les propos de Me Diop ont résonné particulièrement dans un contexte où les défis pour les avocats, comme pour les magistrats, se multiplient.
Le Premier ministre Amadou Oury Bah, dans son intervention, a réitéré l’engagement du gouvernement à doter les acteurs de la justice des moyens nécessaires pour remplir leur mission. Il a également souligné les dilemmes auxquels font face les États dans un monde marqué par des défis sécuritaires et des mutations sociales et technologiques.

« En tant que Premier ministre, je tiens à réaffirmer ici l’engagement inébranlable du gouvernement en faveur de l’état de droit… La justice forte que lorsque ses acteurs magistrats, avocats, greffiers disposent des moyens nécessaires pour exercer pleinement leurs missions. Nous œuvrons et nous allons continuer à le faire. »
Cette rentrée solennelle a été l’occasion de rappeler la nécessité pour tous les acteurs de la justice, avocats comme magistrats, de conjuguer leurs efforts pour garantir un État de droit solide. Le discours du bâtonnier a mis en lumière les responsabilités, mais aussi les défis inhérents à la profession d’avocat, véritable pilier de la justice. Dans un monde où les incertitudes sont nombreuses, la défense des droits fondamentaux reste une boussole incontournable pour bâtir une société stable, juste et équitable.

La cérémonie a été marquée par un vibrant hommage au professeur Issack Yacouba Ndiaye, reconnu pour son immense contribution à l’évolution du droit en Guinée.

Elle s’est achevée sur une note festive avec les performances mémorables du célèbre orchestre Bembeya Jazz National et International, dirigé par Sékou Diabaté, alias “Diamond Finger”.