La troisième édition du Week-end Africain du droit minier et énergétique va se tenir du 09 au 11 mai 2025 à Conakry. Cet événement d’une grande importance est très attendu par les acteurs des secteurs concernés.

«Pourquoi cet événement est important ? Cet événement est unique en son genre sur le continent africain. Il réunit, en un même lieu, les professionnels du droit, des secteurs minier et énergétique, des institutions publiques, du secteur privé et du monde académique. Cette troisième édition démontre que ce rendez-vous est désormais solidement installé et reconnu comme une plateforme majeure de dialogue et de réflexion sur les enjeux extractifs et énergétiques qui touchent nos économies et nos sociétés africaines.

Notre ambition est triple. D’abord, réaffirmer le rôle structurant du droit dans le développement économique et social.

Un droit clair, stable et équitable n’est pas un luxe. C’est un outil indispensable pour garantir la sécurité des investissements, protéger les communautés et renforcer la souveraineté des États.

Ensuite, offrir aux avocats et aux professionnels des deux secteurs un espace pour renforcer leurs compétences, échanger sur les bonnes pratiques, identifier les défis communs et construire solutions adaptées. Enfin, produire des recommandations concrètes pour améliorer les cadres juridiques nationaux et régionaux, au bénéfice de tous.

Je souhaite insister ici sur la collaboration fructueuse entre l’Ordre des Avocats et l’IFEJ. Ensemble, nous avons su conjuguer nos expertises pour organiser un événement de qualité, capable de mobiliser les meilleurs spécialistes et de générer des propositions ambitieuses. Ce partenariat illustre l’importance de s’appuyer sur une expertise locale et panafricaine pour construire des réponses adaptées à nos réalités, plutôt que de plaquer des modèles importés.

Un événement d’envergure panafricaine Nous attendons pour cette édition la participation de nombreux Bâtonniers, d’avocats venus de plusieurs pays africains, de représentants institutionnels, d’experts internationaux et de partenaires techniques. Ce sera une occasion exceptionnelle de renforcer l’harmonisation et la coopération juridique africaine, car les enjeux qui nous concernent dépassent largement nos frontières nationales», espère Maître Mamadou Souaré Diop, Bâtonnier de l’Ordre National des Avocats de Guinée

«Le WADME est un espace de discussion, de réseautage entre les acteurs qui sont impliqués dans le processus de recherche de développement et d’exploitation des ressources minière et énergétique et en Afrique.

La particularité de WADME est un espace de discussion entre les acteurs mais surtout c’est un événement panafricain. Et nous sommes heureux en tant que Guinéens que cet événement panafricain soit organisé trois fois de suite en Guinée. Parce que c’est un espace qui permet aux acteurs d’échanger sur les bonnes pratiques. Mais surtout la Guinée en tant que pays de ressources minières, nous avons vraiment la légitimité de parler de ces questions. Donc c’est un honneur et plaisir, à travers le barreau de Guinée et l’Institut de formation et d’expertise juridique que nous puissions mettre, si vous voulez, la lumière sur la Guinée pour lancer le débat sur ces problématiques d’enjeux stratégique. Donc à ce niveau aujourd’hui nous sommes satisfaits au niveau de la participation, le Bâtonnier l’a rappelé», ajoute pour sa part, MOMOYA.

Ismaël Diakité de la chambre des mines de Guinée se réjouit de leur collaboration avec les acteurs des autres secteurs concernés.

«Nous avons toujours cru au niveau de la chambre des mines de Guinée qu’il y a un partenaire stratégique de cet événement en ce qui concerne cette approche qui met ensemble à la fois des hommes de droit, des praticiens de droit, nos directeurs juridiques notamment les avocats et de plus en plus, le monde académique, et les hommes de droit de la sous –région et de l’Afrique.

Le secteur minier à travers la chambre des mines de Guinée a tout à gagner dans un tel événement dans la mesure où c’est une plateforme d’échange, de discussions et de partage d’expérience qui permet d’enrichir le droit en Guinée et surtout de donner plus de capacité et d’outils à nous du secteur minier pour pouvoir mener des négociations d’affaires et de nos conventions, avoir des positions fortes et des positions acceptables par toutes les parties.

Après tout, nous cherchons à avoir des conventions avec l’Etat, avec des partenaires mais dans les meilleures conditions d’équilibre et d’objectivité. Toujours dans la perspective d’une mise en œuvre en pleine conformité avec les règles et les lois qui régissent l’investissement en Guinée.

Donc aujourd’hui, on s’achemine vers la troisième édition. Nous avons pu consolider nos expériences respectives des première et deuxième éditions. Cette fois-ci je pense qu’avec la présence d’éminentes personnalités du droit en Afrique qui ont été annoncées, notamment le Secrétaire général de l’OHADA, d’autres avocats et d’autres Bâtonniers, nous pensons qu’il y aura un gros plus. Et donc nos directeurs juridiques au niveau de nos compagnies minières ont tout à gagner à y être.

Notre rôle auprès de nos collègues est d’assurer qu’il y ait maximum de participants pour qu’il y ait une intensité d’échanges pendant les discussions et également une intensité de partage d’expériences. Voilà pourquoi la chambre des mines de Guinée par ma voix réaffirme son soutien à cet événement et s’engage à continuer à mobiliser l’ensemble des partenaires au niveau de nos entreprises également dans le Cabinet CERIA. C’est donc l’occasion de le dire que depuis que l’événement à commencer, il y a de plus en plus l’intégration des hommes de droit guinéens dans le processus de négociations. Avant les compagnies minières reposaient exclusivement et essentiellement sur les cabinets externes. Aujourd’hui, on assiste de plus en plus à l’émergence de cabinets d’avocats et de groupes de cabinets d’avocats qui viennent nous appuyer. Donc en termes d’efficacité, d’intégration des commissions locales dans nos conventions, nous sommes gagnants. Donc une raison de plus, de nous soutenir et de continuer à nous soutenir. Je crois de plus en plus à la participation des Guinéens et Africains dans les processus de négociation. Et je crois également au fait que leur présence nous assure efficacité dans la mise en œuvre de nos conventions. Donc c’est avec votre soutien que nous participons à cet événement», a-t-il affirmé.

Ousmane Bony