À seulement quelques heures du référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre, la Direction Générale des Élections (DGE) a organisé, ce vendredi à Conakry, une session d’information et d’orientation à l’intention des observateurs nationaux et internationaux. L’événement s’est tenu sous la supervision du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, dans le but d’assurer un scrutin transparent, inclusif et crédible.
Cette session a permis aux participants de se familiariser avec les règles d’observation électorale, les outils mis à leur disposition et les normes internationales en vigueur. Djenabou Touré, Directrice générale de la DGE, a détaillé l’envergure de la mission : Plus de 6 000 observateurs nationaux accrédités seront déployés à travers tout le pays, appuyés par des plateformes citoyennes et des réseaux comme WANEP, financés par l’Union européenne.
<< Nous sommes dans une session de briefing d’information et d’orientation des observateurs internationaux et nationaux qui vont, à partir de cet après-midi, être déployés sur le territoire national pour aller observer le déroulement du scrutin référendaire du 21 septembre 2025 dans sa phase. Il s’agit de quel type d’observateur, quelles sont les différentes organisations qui la composent, les observations. Donc aujourd’hui, en termes d’institutions qui sont venues observer le scrutin référendaire, nous avons l’Organisation internationale de la francophonie, l’OIF, nous avons l’Union africaine qui est là également pour observer, nous avons la CEDEAO qui est notre organisation sous-régionale qui est là pour observer, nous avons une ONG internationale suisse qui est venue aussi observer, et nous avons également trois autres ONG internationales et deux africaines pour l’observation au niveau international. Donc le paquet est assez riche pour observer ce scrutin du 21. Mais également, il faut comprendre qu’il y a aussi WANEP qui fait de l’observation à travers un réseau sous financement de l’Union européenne.>>
Du côté international, la mobilisation est tout aussi significative : l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), la CEDEAO, l’Union africaine, des ONG suisses et africaines, ainsi que plusieurs médias de renom comme France 24, BBC, Al Jazeera et l’AFP, couvriront les événements. Si les médias ne sont pas des observateurs à proprement parler, leur présence renforce la transparence du processus par une large diffusion des informations auprès du public.
Un accent particulier a été mis sur l’éthique des observateurs. Tous devront signer un code de bonne conduite, téléchargeable via une nouvelle plateforme numérique dédiée, qui contient également un guide pratique et les textes de loi régissant le scrutin.
« Chaque observateur est personnellement responsable de son comportement sur le terrain », a rappelé Mme Touré, insistant sur l’innovation technologique qui évite désormais la distribution de documents papier.
Gabriel Haba, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), a salué cette initiative comme un levier de coordination et de discipline. Il a insisté sur le rôle crucial des observateurs dans la consolidation de la démocratie.
« C’est un ensemble de bonnes pratiques, qui doit régir les comportements des observateurs sur le terrain. Surtout qu’en plus des observateurs nationaux, il y a déjà des observateurs internationaux. Ça veut dire que c’est extrêmement important d’harmoniser cet ensemble de bonnes critiques pour permettre à tous les observateurs de se comporter comme tel. Nous apprécions cela à sa juste valeur parce que c’est extrêmement important à chaque étape d’harmoniser les orientations, d’harmoniser les principes de collaboration avec la direction. Ce qui évite des dérapages, ce qui évite que les choses n’aillent dans tous les sens. Nous avons pris bonne note, le code sera dispaché dans tout le pays avec 6 000 observateurs sur le terrain. »
Le secrétaire général du ministère de l’Administration du Territoire, Mohamed Sikhé Camara, a pour sa part assuré que toutes les dispositions sont prises pour un déroulement serein du vote. Il a souligné la création récente de l’ONASUR, l’Observateur National Autonome de Supervision du Référendum, une entité légale chargée de veiller à la régularité du processus aux côtés de la DGE.
<< Pour garantir effectivement ce processus, il y a des observateurs nationaux et internationaux qui ont été sélectionnés sur la base de critères bien établis pour venir effectivement superviser ce processus électoral du 21 septembre. Cela dénote surtout que nous voulons légitimer notre processus. Nous voulons le rendre le plus démocratique possible. Et je crois que cette observation de la part des différents observateurs internationaux fera qu’à la sortie des urnes, que les résultats que nous allons donner au peuple de Guinée seront des résultats les plus légitimes, les plus inclusifs, les plus transparents et les plus démocratiques possibles. Parce qu’il y aura le saut, une visibilité extérieure pour garantir, en fait, cette transparence que nous souhaitons depuis le début. Et n’oublions pas qu’il y a 48 heures, dans le cadre toujours de ce processus de légitimation de l’exercice électoral, l’ONASUR a été mis en place aussi, qui est l’Observateur national autonome de supervision du référendum constitutionnel, qui est une entité prévue par la loi référendaire pour accompagner la BGE, dans le cadre de cette élection, pour qu’à la sortie, tout le processus qui a été mis en place soit validé également par un organe indépendant. Donc, c’est pour vous dire que tout est mis en place aujourd’hui pour que le référendum du 21 septembre soit un succès.>>
À la veille d’un scrutin à fort enjeu pour l’avenir institutionnel de la Guinée, l’heure est à la mobilisation générale. L’implication massive d’observateurs, la transparence voulue par les autorités, et la couverture médiatique nationale et internationale traduisent une volonté affirmée de restaurer la confiance entre les institutions et les citoyens. Reste maintenant à espérer que la journée du 21 septembre se déroule dans la paix, la transparence et le respect de la volonté populaire, pour poser les fondements d’un nouveau contrat social.
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