Le 18 décembre 2024, les huissiers de justice de Guinée iront aux urnes pour l’élection du prochain président de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice de Guinée (CNHJG) et les membres de son bureau exécutif pour un mandat de deux ans (2025-2027).

Parmi les candidats en lice, Maître Mohamed Mouctar Sylla. Actuel Secrétaire Général de la CNHJG et Secrétaire Général Adjoint de l’Union Africaine des Huissiers de Justice, il se présente avec un programme axé sur la continuité, la formation et la protection des huissiers de justice.

Titulaire d’une maîtrise en droit public et d’un master en droit privé fondamental avec une spécialisation en droit des affaires et en droit OHADA, Maître Mohamed Mouctar Sylla affiche un profil académique et professionnel impressionnant. Son bilan au sein de la CNHJG témoigne d’un leadership efficace et d’une vision claire de la profession d’huissier de justice.

Rapporteur de la commission de rédaction et de suivi du statut de la Chambre, il a contribué à l’obtention de l’autonomie institutionnelle de cette organisation. Il a également œuvré pour la réintégration active de la Guinée au sein des instances internationales comme l’Union Internationale et l’Union Africaine des Huissiers de Justice, un travail ayant permis à la profession de regagner en visibilité et en crédibilité sur la scène internationale.

Dans cet entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce vendredi 29 novembre 2024, Maître Mohamed Mouctar Sylla a mis en avant trois (3) axes stratégiques pour son mandat :

1. Assurer la continuité des acquis en consolidant l’organisation et l’autonomie de la Chambre.

2. Renforcer la formation des huissiers de justice afin de répondre aux défis croissants de la profession avec compétence et professionnalisme.

3. Garantir la protection des huissiers de justice en leur offrant un cadre propice et sécurisé pour l’exercice de leur métier, essentiel dans le processus judiciaire.

« En tant qu’élu de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice, j’ai toujours œuvré pour le développement et le respect de notre profession. J’ai consacré mon temps, mes efforts et mes moyens à soutenir les huissiers de justice afin qu’ils puissent exercer leur métier dans l’harmonie et le respect qui leur sont dus. Dans cet esprit, j’ai accompagné le bureau dans plusieurs projets, notamment l’élaboration du statut de notre profession, pour lequel j’ai été rapporteur de la commission de rédaction et de suivi. J’ai également exercé la fonction de secrétaire général provisoire lors du dernier bureau en 2018. Par ailleurs, j’ai apporté mon soutien et mon assistance chaque fois que nécessaire pour représenter dignement notre profession », a-t-il rappelé.

Convaincu de l’importance de l’harmonie et de la cohésion entre les membres de la profession, Me Sylla a multiplié les initiatives pour améliorer la communication interne et externe de la Chambre, notamment par la création de plateformes numériques comme une page Facebook, une chaîne YouTube et des groupes WhatsApp. Ces outils ont permis de rapprocher les huissiers de justice et de mieux faire connaître leur métier.

« À un certain moment, la Guinée était absente des instances décisionnelles de l’Union Internationale des Huissiers de Justice ainsi que de l’Union Africaine des Huissiers de Justice. Pour remédier à cette situation, nous avons pris l’initiative de régulariser les cotisations impayées depuis 2017 et de les anticiper jusqu’en 2024. Grâce à ces efforts, la Guinée a pu retrouver sa place parmi les nations africaines actives et engagées. En parallèle, nous avons contribué à l’amélioration de l’image de notre profession en mettant en place des outils de communication modernes, tels qu’une page Facebook, une chaîne YouTube et des groupes WhatsApp. Ces plateformes visent à promouvoir la cohésion et l’harmonie entre les huissiers de justice », nous a confié l’actuel Secrétaire Générale de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice de Guinée

S’adressant à ses confrères, Me Mohamed Mouctar Sylla a insisté sur l’importance d’un vote responsable et éclairé

« Je pense que si mes collègues candidats comprennent pleinement l’importance de cette fonction, il est tout à fait légitime que je me porte moi-même candidat. Fort des nombreuses sollicitations et de mon engagement constant, je réponds favorablement à l’appel de la Chambre et des huissiers de justice qui souhaitent une gestion axée sur la paix et l’harmonie. Je suis convaincu que, si vous me faites confiance, je saurai être à la hauteur de vos attentes.(…) Le choix que nous ferons le 18 décembre déterminera l’avenir de notre profession. J’appelle chacun à faire preuve de discernement pour élire une équipe capable de répondre aux besoins actuels et futurs des huissiers de justice ».