Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, après avoir rencontré ce mercredi 15 mars 2023 le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme, la mission technique de la Cour Pénale International (CPI) a aussi pris contact avec les magistrats et autres auxiliaires de justice de la Cour d’Appel de Conakry. Composée du bureau de Procureur Général Karim Khan et les représentants du fonds d’indemnisation des victimes du procès des évènements du 28 septembre 2009, elle s’est fixée comme objectif, des entretiens francs et directs avec ces magistrats de la Cour d’appel de Conakry, d’évaluer le niveau d’avancement du procès et également parlé des besoins de cette Cour.

A en croire son Premier Président au cas où le procès des évènements du 28 septembre enregistrera des décisions en appel ce, après celles du Tribunal de Premier Instance de Dixinn, les magistrats auront besoin d’un renforcement de capacité.

« Cette décision peut être déférée à la Cour d’Appel, et en tant que juridiction de second degré, nous avons besoin du renforcement des capacités des magistrats de cette Cour afin de mieux apprécier la décision, mieux apprécier les faits qui ont fait l’objet de cette décision. Et suivant la nature et les motifs de l’appel qui sera soumis à la Cour d’Appel. Donc, particulièrement, c’est sur cela dont nous avons insisté auprès de cette délégation pour que les magistrats de la Cour d’Appel soient mieux outillés » a fait savoir à la sortie de ces échanges Abdoulaye Conté à quelques médias présents.

En réponse, la mission dépêchée par le Procureur Général de la CPI a pris bonne note de cette requête et a promis de le transmettre à qui de droit. Et à la suite de ces magistrats, la même mission a été reçue dans les locaux du Tribunal Ad ’hoc ou elle a eu également des entretiens avec la cellule de Communication dudit procès. Là, après près d’une heure d’échange, le coordinateur et quelques membres de cette cellule ont expliqué de fond en comble la manière dont sont faites les couvertures médiatiques depuis le lancement des audiences le 28 septembre 2022. Abdoulaye Djibril Diallo a étalé devant cette mission les difficultés et les besoins dont est confrontée la cellule de communication.

« Nous avons échangé avec la CPI sur l’importance, la façon dont les médias guinéens ont couvert ce procès jusqu’à maintenant. Nous leur avons expliqué les acquis que nous avons enregistrés. Parce que pour une fois, au niveau de la cellule de communication, nous avons dit qu’il fallait ouvrir le procès, donner le label guinée en matière de couverture de procès. C’est-à-dire, un procès sans restriction parce qu’on nous avait déjà dit que même au niveau de la Cour Pénale Internationale que les procès étaient couvert en différé. Nous avons dit pourquoi ne pas imposer le label Guinée en matière de couverture » , explique-t-il. Abdoulaye Djibril Diallo soutient qu’avec cette stratégie “Label-Guinée en matière de couverture de procès’’ la confiance totale a été portée à la presse guinéenne en matière de couverture médiatique d’un procès.

« Aujourd’hui, on a eu raison d’expérimenter cette façon de couverture intégrale et en direct d’un évènement aussi important dans notre pays » a précisé le coordonnateur de la Cellule de communication du procès. En termes de difficultés rencontrées, celui qui est par ailleurs le Directeur du Centre de Formation et de perfectionnement en Technique de Communication a exprimé le besoin de voir certains journalistes bénéficié de voyage d’étude ou de formation entre autres afin de partager l’expérience de couverture médiatique au niveau de la CPI.

« Cela nous permet d’avoir des journalistes beaucoup plus aguerris parce qu’il faut maîtriser les techniques, les concepts, les procédures et tout ce qui comporte. Ce qui n’est pas une réalité concrète encore parce qu’on n’a pas de journalistes spécifiquement spécialistes en matière de couverture du procès. Ensuite, nous avons expliqués les difficultés d’équipements que nous rencontrons autour du procès, mais aussi la nécessité de renforcer la communication tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur à travers la production de quelques cap sûrs mais aussi des magazines à cet effet pouvant renforcer les biens fondés de la couverture médiatique » soutient-t-il.

 

Pour terminer, Abdoulaye Djibril Diallo confie que la mission de Cour Pénale Internationale a pris bonne note en expliquant tout l’intérêt qu’elle a pour les médias guinéens en saluant surtout de passage cette prouesse faite par elle.