L’évaluation de la gestion des départements ministériels au cours des six premiers mois de l’année 2023 a pris fin à la Primature. Même si l’exercice en soit n’est pas une nouveauté en Guinée, le sérieux et la rigueur à lui imprimés sous le CNRD créent la différence et se révèlent aux yeux de tous comme une illustration parfaite de la volonté du Président de la Transition et de celle de son Premier ministre à faire de la redevabilité et de la transparence des principes sacro-saints dans la gestion des biens publics.

Ce lundi, à la fois dernier jour du mois de juillet et dernier jour de l’évaluation, c’est le ministre du Budget qui a été le premier à être reçu par le Comité d’Évaluation. Juste après la rencontre, Lancinet Condé revient sur la quintessence du débat qu’il a eu avec le Comité d’évaluation : « Ce Gouvernement est un Gouvernement de Refondation qui veut faire les choses différemment.  Donc, nous sortons avec l’espoir que nous avons pu mettre la lumière sur les résultats de notre travail et que nous avons réussi à faire des démonstrations que nous sommes en ligne avec les missions qui nous ont été confiées et les objectifs que nous devons atteindre ».

Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est le deuxième département ministériel à faire sa rentrée à la Primature. Le ministre Mory Condé livre ses sentiments après l’échange qu’il a eu avec le Comité d’évaluation : « Ce processus permettra de montrer au peuple de Guinée la volonté du CNRD dans sa marche qu’une nouvelle Guinée est effectivement en train d’être créée. C’est un processus pour voir s’il y a adéquation entre les ressources mises à disposition, les actions qui ont été planifiées, qu’est ce qui a été fait, qu’est ce qui reste à faire et apporter des corrections pour atteindre des résultats ».

A peine se retiraient le Chef du Département du MATD, et son équipe, c’est le ministre Secrétaire Général du Gouvernement qui a pris place devant le Comité d’évaluation.  Abdourahmane Sikhé Camara se réjouit de l’initiative en ces termes : « C’est un exercice qu’il faut encourager et saluer dans le cadre du travail des administrateurs que nous sommes, mais aussi dans le cadre de la bonne gouvernance. Il s’agit naturellement des activités au sein du Secrétariat Général du Gouvernement, avec différents objectifs généraux : des objectifs de réforme, des objectifs spécifiques quant au travail que nous faisons en général ».

Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme est l’avant-dernier département ministériel à être reçu par le Comité d’Évaluation ce lundi.  Alphonse Charles Wright dit être satisfait : « Les résultats déjà fixés à l’initial ont été largement atteints. Nous avons formulé des recommandations allant dans le sens de revoir les outils d’évaluation parce que chaque département ministériel a des spécificités.  Mais c’est une expérience en gestation, on ne peut qu’encourager monsieur le Premier ministre, encourager sa gouvernance, puisque nous la voulons vertueuse pour l’ensemble du peuple de Guinée. En tout cas, pour ce qui est de la Justice, la réforme continuera ».

Enfin, c’est le ministère du Travail et de la Fonction Publique qui a clôturé le passage des ministres au Palais de la Colombe au compte de l’évaluation à-mi-parcours des ministères sectoriels. Comme tous ceux qui l’ont précédé devant le Comité d’évaluation, Julien Yombouno s’est aussi exprimé : « On a parcouru toutes les grandes questions qui concernent le ministère du Travail et de la Fonction Publique. Notamment, les réformes administratives et institutionnelles, la révision d’un certain nombre de textes et les activités de couvertures sociales à travers les deux organismes de protection sociale : la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Cette évaluation est un outil d’apprentissage mais aussi de redevabilité » dira t-il.

 

Ainsi donc prend fin l’évaluation de contrats de performances des départements ministériels, du moins, au compte de ce premier semestre.