La Corée du Nord, comme d’autres pays d’Asie de l’Est, fait face à une crise démographique marquée par une baisse des naissances. Pour contrer ce phénomène, le régime de Kim Jong-un a adopté une mesure radicale visant à rééduquer les couples qui divorcent : ils seront désormais envoyés en camp de travail.

Le divorce, bien que techniquement possible en Corée du Nord, était jusqu’ici un acte perçu comme anti-socialiste, selon francetvinfo.fr. Pour se séparer, un couple devait obtenir l’autorisation de l’État, et les demandes étaient souvent rejetées, car considérées comme contraires à la cohésion nationale. Toutefois, avec la chute continue du taux de natalité, les autorités ont décidé de durcir leur position.

Cette nouvelle politique a été révélée par des médias étrangers réputés pour leur couverture de la Corée du Nord, comme Radio Free Asia et Daily NK. Ces médias ont confirmé que les couples qui choisissent de divorcer seront désormais envoyés dans des camps de travail pour une « rééducation », une mesure qui fait écho à l’autoritarisme du régime.

La situation reste complexe, car la Corée du Nord reste hermétique aux informations extérieures. Les journalistes étrangers n’y ont pas accès, et les sources indépendantes sont rares. Cependant, grâce à des canaux d’information depuis le sud de la péninsule et à des fuites en provenance de l’intérieur du pays, des informations sur ces nouvelles sanctions ont pu émerger.

Avec cette décision, le régime nord-coréen cherche à maintenir la stabilité démographique dans un contexte où la baisse des naissances et la vieillesse de la population deviennent des préoccupations majeures. Cette mesure radicale reflète l’ampleur de la pression exercée par le gouvernement pour rétablir une certaine forme de contrôle social, en insistant sur la « solidité familiale » comme pilier de la société socialiste.

À une époque où les défis démographiques sont un enjeu mondial, la Corée du Nord adopte une approche singulière, où les politiques de répression et de contrôle social se mêlent à des préoccupations économiques et politiques profondes